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L'UDC ne veut pas de l'éligibilité des étrangers sur le plan cantonal

L'UDC neuchâteloise jettera un "non" résolu dans l'urne, le 25 septembre prochain, au projet d'octroyer aux étrangers l'éligibilité sur le plan cantonal. Pour elle, si on veut être élu, il faut être Suisse.

24 août 2016, 15:12
/ Màj. le 24 août 2016 à 18:00
Yvan Perrin et Walter Willener, mercredi à la Côte-aux-Fées.

"L'UDC accorde une grande valeur à la nationalité suisse. La naturalisation est le point culminant d'une intégration réussie et non une étape!" Le président de l'UDC neuchâteloise, Yvan Perrin, et le président du groupe au Grand Conseil Walter Willener, ont rappelé leur opposition de toujours à l'extension des droits politiques des étrangers. "La singularité du canton sur le plan confédéral devrait maintenant cesser!" estime Yvan Perrin, faisant allusion à la spécificité neuchâteloise qui permet déjà aux étrangers établis d'élire et d'être élus sur le plan communal. 

Le slogan du parti en vue de la votation du 25 septembre prochain, qui vise à introduire dans la constitution la possibilité pour tous les électeurs neuchâtelois, Suisses ou étrangers, d'être non seulement élu sur le plan communal, mais également sur le plan cantonal. Le slogan de campagne de l'UDC résume clairement sa position: "Tu veux être élu-e? Tu te naturalises!"

Le texte soumis au vote dit: "Sont éligibles comme membres des autorités cantonales les électrices et les électeurs." Walter Willener souligne que ce changement constitutionnel ouvre la voie à l'élection d'étrangers au sein des autorités judiciaires. Celles-ci, élues par le Grand Conseil font en effet partie des autorités cantonales. Une perspective inacceptable: "Nous ne nous battons pas contre les juges étrangers de Strasbourg pour les introduire dans notre canton!" Et d'imaginer "un juge serbe amené à juger un Kosovar: ce justiciable pourra à juste titre avoir un soupçon sur l'impartialité de son juge".

L'UDC s'interroge par ailleurs sur l'opportunité politique de faire voter ce texte en ce moment. "Chômage, aide sociale, suicide, divorces: il y a assez d'autres problèmes à régler dans ce canton!"

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