Comme Baptiste Hurni le souhaitait dans son allocution de début de séance, les membres et militants du Parti socialiste neuchâtelois (PSN) ont été forts et unis lors du congrès qui s'est tenu vendredi soir à la salle des spectacles de Couvet.
Le président du PSN a effectivement exhorté son camp à «être fort». «Le PSN doit être fort parce qu'il a raison», a justifié le jeune tribun. Il faisait alors référence au changement de position du conseiller national libéral-radical Laurent Favre quant aux reports de charges liés à la réforme de l'assurance chômage.
Et c'est sur le plus important dossier de la soirée que les représentants neuchâtelois du parti à la rose ont été unis. L'initiative présentée par Florence Nater, qui sollicite le relèvement de toutes les allocations familiales de 30 francs, a été acceptée à l'unanimité. Les socialistes proposent que la mesure soit financée par les employeurs.
En revanche, la direction du PSN a retiré d'elle-même, sans vote, un amendement à l'initiative qu'elle avait proposé quelques minutes auparavant. «Le but de l'amendement est de créer un fonds de surcompensation qui permettrait d'instaurer une sorte de péréquation entre les caisses de compensation», avait expliqué la vice-présidente, Silvia Locatelli. La finalité de la chose étant de soutenir les caisses en difficulté comme la caisse cantonale.
Un amendement jugé trop technique par l'assistance qui argue que «plus l'initiative est simple, plus elle a de chances de réunir les 4500 signatures en six mois». Laurent Kurth a proposé de revenir avec ce débat devant le Grand Conseil, pour ne pas l'abandonner définitivement.
La présentation de la réforme de la fiscalité qu'a faite le conseiller d'Etat Jean Studer, très complète, a, de même, été discutée. De nombreuses voix ont exprimé leurs doutes quant à la logique du Conseil d'Etat qui voudrait qu'une pression fiscale moins forte attire de nouveaux et nombreux contribuables. /gve