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L'homme qui a fauché Malvina condamné à suivre une mesure thérapeutique

Une mesure thérapeutique dans un établissement fermé et spécialisé pour le chauffard qui a tué la jeune Malvina à La Chaux-de-Fonds.

22 mai 2014, 12:27
Lieu du dramatique accident mortel de Malvina
La Chaux de Fonds 2 octobre 2013
Photo R Leuenberger

L’homme qui fauché et tué la jeune Malvina en fin de journée du 25 septembre 2013 à La Chaux-de-Fonds a été condamné à suivre un traitement thérapeutique dans un établissement fermé et spécialisé. Tel est le jugement rendu aujourd’hui peu avant midi par le tribunal criminel du tribunal régional des Montagnes et du Val-de-Ruz qui a siégeait à La Chaux-de-Fonds.

La cour a suivi sur toute la ligne l’expertise du Dr François Vuille qui a déclaré le chauffard totalement irresponsable au moment des faits. Compte tenu de ce constat et selon le droit en vigueur, la Cour ne pouvait prononcer aucune peine, ni retenir un qualificatif juridique. Le binational (CH-FR) âgé aujourd’hui de 27 ans est actuellement en détention à la prison de La Tuilière à Lonay (VD). Il demeurera en milieu fermé jusqu’au moment où une place se libérera dans un établissement spécialisé basé dans le canton de Genève.

L’homme, qui a juré à la barre qu’il ne reconduira plus jamais de sa vie et qui a demandé pardon à la famille de la jeune Malvina, suivra son traitement en milieu fermé. La cour a en effet rejeté la demande de la défense qui estimait qu’un traitement ambulatoire était plus adéquat. Contrairement à une peine ferme de prison où un détenu peut envisager un délai de sortie, une mesure est beaucoup plus contraignante. D’une durée maximale de cinq ans, elle peut être prolongée à réitérées reprises, en fonction de l’évolution des soins prodigués à la personne malade. Le choix et le suivi de la thérapie incombe à l’Office d’application des peines et des mesures du canton de Neuchâtel. Il appartiendra par la suite à une commission d’expert de se déterminer quand la mesure stricte infligée au prévenu doit être allégée, voire abandonnée.

Ce procès s’est déroulé dans une ambiance certes lourde, mais digne. Le prévenu a reconnu qu’il roulait entre 80 et 100 km/h au moment où il fauché la jeune Malvina qui marchait en compagnie de son ami sur un trottoir, à la rue du Locle. L’homme a été peu bavard devant le tribunal. Outre des frais de procédure calculés à concurrence de 33.000 francs, il devra également verser une indemnité de dépens de 12.000 francs aux parents de la victime. L’avocat de la partie plaignante n’a fait part d’aucune prétention civile. L’assurance française du chauffard s’est en effet portée garante pour payer tous les frais inhérents à ce drame, ainsi qu’à dédommager financièrement la famille de la victime au terme du procès.

 

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