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L’Etat de Neuchâtel reprend la main sur son patrimoine immobilier

L’entretien du parc immobilier de l’Etat a trop longtemps laissé à désirer. Le Grand Conseil neuchâtelois a accepté de commencer à rattraper le temps perdu.

21 janv. 2020, 16:01
Ce bâtiment du lycée Denis-de-Rougemont, à Neuchatel, est l'un des biens de l'Etat à assainir en priorité.

Aucun député neuchâtelois n’a nié, mardi, l’important retard pris dans l’entretien des bâtiments appartenant au canton. Pas un seul ne s’est opposé à un crédit de 44 millions de francs, qui en appellera d’autres.

«Le parc de bâtiments de l’Etat souffre de décennies de restrictions budgétaires», a relevé le ministre des finances Laurent Kurth. Et le travail de rattrapage «prendra des décennies».

Sur 250 immeubles concernés, 90 doivent être assainis. Compte tenu de l’ampleur de la tâche, il a été décidé de ne retenir en priorité que 20 bâtiments. Il sera nécessaire d’y investir plus de 120 millions de francs. Le premier crédit doit permettre de rénover quatre à cinq biens, dont le «nouveau» bâtiment du lycée Denis-de-Rougemont, à Neuchâtel.

Un ancien hôpital à gérer

Au nom des libéraux-radicaux, le député Bernard Schumacher a regretté un «manque de stratégie à long terme» pour faire face à «l’état catastrophique de notre patrimoine». Il a également déploré que des bâtiments de l’Etat soient vides depuis plusieurs années, comme l’ancien hôpital de la Béroche.

«Nous ne sommes propriétaires de ce bâtiment que depuis le 1er janvier 2020», a précisé Laurent Kurth. Les murs appartenaient précédemment à l’Hôpital neuchâtelois. «Tous les scénarios sont encore ouverts», comme une vente ou une location.

Un certain contrôle parlementaire

Le vert’libéral Mauro Moruzzi est pour sa part resté sur sa faim. Le Conseil d’Etat n’a en effet pas exclu d’installer des chaudières à mazout dans les dix prochaines années.

Laurent Kurth a par contre donné des gages aux socialistes en assurant qu’un maximum de travaux seront confiés à des entreprises neuchâteloises. Celles-ci profiteront ainsi d’un «éventuel ralentissement dans la construction».

Un amendement socialiste n’a pas fait un pli. Il permettra à une commission du parlement de mettre son nez dans tout projet d’assainissement dépassant 4,4 millions de francs.

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