Dans la moiteur de l'usine chaux-de-fonnière, d'immenses draps blancs suspendus à des rails virevoltent gracieusement, puis se dirigent vers d'imposants rouleaux destinés à lisser les tissus. "C'est ce qu'on appelle les calandres. J'ai dû apprendre de nouveaux mots en arrivant ici, en décembre dernier."
Il est 11 heures ce mardi matin dans les locaux de Blanchâtel, à La Chaux-de-Fonds. Alain Cortat, le nouveau directeur de l'entreprise, a accepté de nous ouvrir les portes du site, une année après la violente tempête qui a secoué l'ensemble du personnel.
Doudous et grenouillères
Partout, des montagnes de linge s'amoncellent. Le bruissement des plieuses automatiques et le ronronnement des séchoirs se mélangent dans une intrigante musique. "Nous traitons sept à neuf tonnes de linge par jour. Nous sommes parvenus à récupérer l'entier du volume perdu en 2014" , se réjouit Alain Cortat.
La blanchisserie nettoie aussi bien les vêtements de travail que les linges...