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L'éducation pèse aussi sur les problèmes de santé

08 mars 2011, 09:12

«Mieux vaut être riche et en bonne santé que pauvre et malade!» Le regretté Coluche le claironnait déjà avec son humour particulier. Une enquête de l'Observatoire suisse de la santé (Obsan) confirme que le statut socio-économique influe sur l'état général de la personne. L'Obsan met surtout en évidence un bilan de santé en demi-teinte pour les Romands et Tessinois, qui souffrent plus de problèmes psychiques et de symptômes dépressifs que les Suisses alémaniques, a relevé hier Gisèle Ory, présidente de la Class.

La Conférence latine des affaires sanitaires et sociales a voulu mettre à profit les enquêtes quinquennales de l'Obsan (la première a été réalisée en 1992) pour travailler sur la prévention des facteurs de risque et la promotion de la santé de ce côté-ci de la Sarine. Les données et résultats de l'enquête suisse sur la santé de 2007 doivent précisément contribuer au pilotage d'actions futures à mener de concert par les cantons latins.

Les analyses demandées par la Class à l'Obsan portaient sur trois thématiques prioritaires: la santé psychique, l'alimentation ainsi que l'activité physique et la consommation de substances psychoactives. Vingt mille personnes ont été interrogées, dont sept mille en Suisse latine. Parmi les bonnes nouvelles, le niveau d'activité physique s'est significativement accru au sein de la population, entre 2002 et 2007. Le constat vaut pour toutes les tranches d'âge, tant pour les femmes que pour les hommes.

Côté alimentation, seul un tiers des Romands et Tessinois mangent cinq fruits et légumes par jour; un tiers ne consomme pas quotidiennement des produits laitiers ou ne boit pas suffisamment de liquide; 34% de la population dit manger de la viande cinq à sept fois par semaine. «C'est trop», constate le médecin cantonal Claude-François Robert. «Il est préférable de varier la source de protéines.» A l'inverse, un quart des Latins du pays ne consomment jamais de poisson. En dépit d'une activité physique en hausse, les Latins prennent du poids.

Au même titre que pour la surcharge pondérale, plus le niveau de formation est bas et plus les personnes sont sujettes à développer une dépression. 30% des personnes développant des symptômes faibles à sévères n'ont suivi que la scolarité obligatoire. Le taux tombe à 20% pour le degré tertiaire. L'exposition à la fumée passive est également à la baisse, ce qui devrait se traduire par moins d'accidents coronariens, anticipe le médecin cantonal. /ste

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