«Les politiques répressives antidrogue menées depuis quarante ans dans le monde sont un échec! Les structures criminelles se sont adaptées aux modèles prohibitifs qui génèrent marché noir, guerres raciales, corruption, brutalisation, mort.»
C’est le constat qu’a dressé Olivier Guéniat, chef de la police judiciaire de Neuchâtel, mercredi lors d’une conférence de presse organisée par l’Université de Neuchâtel. Et en Suisse? «Le régime de la contravention ne produit aucun effet sur la consommation. Aujourd’hui, 130 tonnes de cannabis sont consommés chaque année dans notre pays, ou encore huit tonnes de cocaïne. C’est énorme.»
Au printemps 2016, l’Assemblée générale des Nations unies organise une session spéciale à New York. Elle fera le point sur les politiques antidrogue pour explorer de nouvelles pistes: faut-il, à l’instar de certains pays, commencer à décriminaliser et même à légaliser les drogues?
Le constat d’un désastre
L’Institut de géographie de l’Université de Neuchâtel profite de ce moment...