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L'avenir du train régional Morteau-La Chaux-de-Fonds menacé

Paradoxe? Alors que l'avenir du train régional des frontaliers entre Morteau et La Chaux-de-Fonds est menacé par les normes de sécurité de la Confédération, le canton de Neuchâtel et la région de Franche-Comté souhaitent développer cet axe ferroviaire. Un parcours semé d'embûches.

30 juin 2014, 15:10
Le train des frontaliers pourrait ne plus circuler en Suisse.

Le train régional entre Morteau et La Chaux-de-Fonds connaît un franc succès, au point d'arriver à saturation. "Au vu des importants enjeux de mobilité dans la zone transfrontalière et de la congestion routière", la Région Franche-Comté et le Canton de Neuchâtel ont décidé de soutenir le développement de cette ligne ferroviaire dite des horlogers. "La congestion de trafic est telle qu'elle limite le développement économique, en plus de provoquer des nuisances croissantes pour la population des localités traversées quotidiennement par un flux très important de véhicules", ont indiqué aujourd'hui les autorités du canton et de la Région, lors d'une conférence de presse. 

Augmenter la cadence à la demi-heure

Objectifs: dans un premier temps, les autorités régionales franco-suisse veulent moderniser la voie entre Morteau et le Col-des-Roches et mettre en service une nouvelle halte à l'ouest de La Chaux-de-Fonds (halte Fiaz). À plus long terme, elles souhaitent augmenter la cadence à la demi-heure aux heures de pointe entre Morteau et La Chaux-de-Fonds par la construction de deux points d'évitement (Col-des-Roches, Crêt-du-Locle). L'amélioration de l'offre permettrait alors une forte croissance de la fréquentation.

Ligne coupée au Col-des-Roches? 

Mais ces intentions se heurtent à une dure réalité: celle des normes de sécurité imposées par l'Office fédéral des transports. En effet, suite à un audit sur la sécurité du réseau ferroviaire effectué par les CFF, Berne a décidé qu’il était nécessaire d'installer des systèmes supplémentaires sur le tronçon Col-des-Roches – La Chaux-de-Fonds dès la fin de l'année. Or les trains français n'étant pas équipés pour interagir avec le système helvétique, ils n'auront plus l'autorisation de circuler en Suisse et devront déposer les quelque 300 frontaliers quotidiens au Col-des-Roches. 

Demande de dérogation

Le Canton de Neuchâtel et la Région Franche-Comté ont mis sur pied une "taskforce" pour trouver une solution provisoire permettant aux trains de continuer à circuler après le 1er janvier 2015. Ils misent sur une dérogation accordée par la Confédération sur cet axe.  

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