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L'artiste John Howe, établi à Neuchâtel, est de retour après 5 ans consacrés au "Hobbit" de Peter Jackson

L'artiste canadien John Howe a passé cinq ans et demi en Nouvelle-Zélande, où il a collaboré à la trilogie du «Hobbit», inventé par l'écrivain britannique J.R.R. Tolkien et mis en scène par le cinéaste Peter Jackson. Le lieu fourmille de souvenirs de la Terre du Milieu. Rencontre.

14 déc. 2014, 19:56
Portrait de John Howe, illustrateur canadien en charge de la direction artistique du Seigneur des Anneaux et du Hobbit. 

Neuchatel, le 11.12.14

Photo : Lucas Vuitel

John Howe, comment avez-vous été embarqué sur les énormes projets de Peter Jackson?


Tout a débuté par un simple coup de fil. Peter Jackson m’a appelé à l’époque où lui et ses co-scénaristes tentaient de réduire les mille pages du «Seigneur des anneaux» en un script un peu maniable. Ils avaient décoré les murs de leur salle de travail avec tout un tas d’images en rapport avec leur projet, et ils se sont probablement habitués à voir le travail de l’illustrateur anglais Alan Lee et de moi-même, si bien qu’ils ont fini par nous engager comme directeurs artistiques. Si nous n’avons passé «que» 18 mois à travailler sur la préproduction du «Seigneur des anneaux», nous avons travaillé pour «Le Hobbit» de A à Z. A ce titre, nous avons vécu principalement en Nouvelle-Zélande. Mon épouse et moi ne sommes revenus qu’une fois par an à Neuchâtel. Nous quittions les premiers balbutiements de l’été austral pour revenir goûter à l’hiver neuchâtelois. Quand nous repartions, c’était déjà l’automne, là-bas.


Combien d’illustrations avez-vous réalisées pour ces six films?
Environ 2000, à la fin des années 1990, pour «Le Seigneur des anneaux» et 5000 pour «Le Hobbit», entre 2008 et aujourd’hui. C’était une tâche énorme. Surtout qu’une semaine de travail standard, dans le monde du cinéma, compte 50 à 60 heures avec des piques à 100 heures. On est loin des 35 heures à la française (rires). Mon travail consistait surtout à créer un univers graphique dans lequel Peter Jackson puisse se sentir à l’aise et évoluer. C’est d’autant plus important qu’il a passé 15 ans dans ce monde de fiction. Même à l’ère du numérique, à propos duquel j’ai beaucoup appris, je travaillais beaucoup au crayon. Par contre, la colorisation se faisait par ordinateur, si bien que je n’ai pratiquement pas touché un pinceau pendant les années passées à travailler sur ces films.

Retrouvez l'intégralité de notre interview dans nos éditions payantes de lundi.

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