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L'archive de la semaine: Paul Chaudet victime des "Mirage"

Le 28 novembre 1966, le chef du Département militaire fédéral, Paul Chaudet, donne sa démission à la suite de l'affaire des "Mirage".

30 nov. 2013, 08:00
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Les achats d’armements ne sont jamais choses aisées, encore moins lorsqu’il s’agit d’avions de combat. L’histoire en témoigne, même si tout rapprochement avec des situations contemporaines serait bien sûr fortuite. Ainsi, le 28 novembre 1966, deux ans après « l’affaire des Mirage », le conseiller fédéral radical Paul Chaudet, chef du Département militaire fédéral, donne sa démission dans des circonstances particulières.

En juin 1961, l’Assemblée fédérale vote l’acquisition de 100 avions de combat français Mirage. Le crédit est de 871 millions. En mai 1964, le Conseil fédéral demande un crédit additionnel de 356 millions auquel il faut ajouter le renchérissement, soit 220 millions. Le Parlement, qui n’avait pas été informé de ces dépassements, refuse d’entrer en matière. Il crée la première commission d’enquête parlementaire de l’histoire du pays. Le Département militaire est accusé d’avoir trompé le Parlement, le gouvernement et le public. Les coûts ont augmenté surtout parce que les responsables de l’acquisition ont voulu construire les Mirages sous licence en Suisse, qu’ils ont voulu les doter de plusieurs perfectionnements électroniques, notamment des radars plus performants, et  les rendre multifonctions.

Le nombre d’avions est réduit à 57. Ils ne seront finalement que 36. Un divisionnaire est suspendu, et un chef d’état-major démis de ses fonctions à la suite des conclusions de la commission. L’affaire marquera les esprits pour longtemps. Découvrez cet épisode de l'histoire suisse dans notre page Archives du jour.

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