Votre publicité ici avec IMPACT_medias

L’apprentissage ne connaît (presque) pas la crise

Dans les cantons de Berne et Neuchâtel, les différents services qui régissent l’orientation et la formation professionnelle postobligatoire ont tenu la dragée haute au coronavirus.

07 sept. 2020, 05:30
Fin juin, un «Last minute de l’apprentissage» s’est déroulé dans le canton de Neuchâtel pour permettre aux élèves encore à la recherche d’une place de décrocher un contrat. A cause des mesures sanitaires liées à la pandémie de coronavirus, les entretiens se sont faits par vidéoconférence. Christel Bornand, cheffe de l’office d’orientation scolaire et professionnelle, était aux avant-postes pour soutenir les candidats.

La crise sanitaire a fait à peine tousser le marché des places d’apprentissage. Toutefois, ce n’est pas comme «si de rien était». Le semi-confinement d’abord et les mesures sanitaires ensuite ont eu un impact direct sur les services de la formation postobligatoire, les entreprises formatrices et les candidats aux apprentissages. Dans les cantons de Berne et de Neuchâtel, l’adaptation a été le maître-mot.

«Du côté des jeunes, la plupart des recherches en cours se sont arrêtées nettes», raconte Christel Bornand, cheffe de l’office d’orientation scolaire et professionnelle. «Les candidats ont dû rapidement s’adapter aux nouveaux moyens d’enseignement à distance et les démarches pour trouver leur place d’apprentissage ont été passablement perturbé».

«Il n’y avait pas de craintes particulières liées à la situation sanitaire, mais bien plus par rapport au risque de ne pas trouver de place d’apprentissages en raison de l’arrêt brutal de toute l’économie», explique la responsable. «Il faut toutefois relever qu’en mars, lorsque le Conseil Fédéral a annoncé le semi-confinement, les démarches de la plupart des jeunes étaient presque abouties. La plupart des stages étaient effectués et seules les questions administratives devaient encore se finaliser».

Des vidéos en renfort

Les stages constituent un moment important dans le recrutement, tant pour les candidats que pour les patrons désireux d’embaucher. En clair, il s’agit pour chacun d’être confronté à l’autre, chose que la distance imposée par le semi-confinement permettait difficilement.
Néanmoins, ce fut un passage obligé pour beaucoup: «Certaines entreprises ont développé les entretiens par visioconférence», note Corinne de Marco, cheffe de l’office des apprentissages, «les jeunes ont pu se préparer grâce à des entretiens d’embauches fictifs par visioconférence organisés par des spécialistes du recrutement».

En sus, plusieurs vidéos explicatives ont été créées et mises à disposition sur le site du Service des formations postobligatoires et de l'orientation. Intitulées «Anticiper la reprise pour trouver une place d’apprentissage» ou encore «Se préparer à un entretien d’embauche pour une place d’apprentissage» (entre autres), elles ont été élaborées pour permettre aux jeunes de reprendre rapidement les recherches dès la fin du semi-confinement.

Dans le canton de Berne, la vague de coronavirus n’a pas non plus emporté le marché de l’apprentissage, malgré «un passage à vide marqué par l’absence de signatures de contrat d’apprentissage pendant plusieurs semaines», explique Florent Cosandey chef de la section francophone de l'Office des écoles moyennes et de la formation professionnelle.

Mais globalement, le nombre de contrats d’apprentissage signés dans le canton de Berne n’est que légèrement inférieur à celui de l’année passée, indiquait la direction de l’instruction publique de la culturel en juin dernier. «Il faut dire que les entreprises formatrices ont vraiment joué le jeu et elles méritent d’être remerciées», indique le responsable, «on est vraiment content».

Une bourse de dernière minute

Afin d’atténuer les conséquences négatives du coronavirus sur la recherche de place d’apprentissage, le canton de Berne a décidé que les contrats pourraient être conclus jusqu’à fin octobre. C’est également le cas pour le canton de Neuchâtel.

Fin août, l’Office des écoles moyennes et de la formation professionnelle, avec les Centres d’orientation professionnelle, a mis en place à Bienne une bourse des places d’apprentissage de dernière minute pour la partie francophone (à Berne pour la partie alémanique).
Les institutions ont en effet remarqué qu’un plus grand nombre de jeunes s’étaient inscrits en année scolaire de préparation professionnelle plutôt que de se porter candidat directement à un apprentissage. La bourse de dernière minute était là pour encourager ces jeunes à se lancer directement.

Une quinzaine d'entreprises étaient présentes, « dont des grosses comme Camille Bloch ou l’Hôpital du Jura bernois », explique Florent Cosandey, satisfait que l’événement ait permis l’organisation de nombreux stages.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias