Votre publicité ici avec IMPACT_medias

L'ancien rédacteur en chef de "L'Express" Stéphane Sieber est décédé

L'ancien rédacteur en chef de "L'Express" Stéphane Sieber n'est plus. Aux commandes du journal entre 1995 et 2000, il est décédé ce dimanche.

06 nov. 2018, 16:57
Stéphane Sieber a officié comme rédacteur en chef de 1995 à 2000.

La presse écrite neuchâteloise a perdu un acteur important de son histoire récente: Stéphane Sieber est décédé dimanche. Ce journaliste à la plume alerte et bien trempée avait été rédacteur en chef de «L’Express» de 1995 à 2000. Il avait 60 ans.

C’est le 1er juin 1989 que ce natif des Bois, licencié ès sciences économiques de l’Université de Neuchâtel, entre à la rédaction de «L’Express» en tant que correspondant parlementaire à Berne. Auparavant, il a fourbi ses armes à l’agence Associated Press, puis, durant cinq ans, au «Matin». Deux ans plus tard, il devient responsable de la rubrique Suisse-monde de «L’Express», puis, à partir du 1er juillet 1992, rédacteur en chef adjoint, au moment du départ en retraite de Jean Mory.

Fusion des rédactions

Nouvel échelon franchi le 1er janvier 1995: Stéphane Sieber succède à Jean-Luc Vautravers à la tête de la rédaction du quotidien du bas du canton. Il n’a pas encore 37 ans. Commence alors pour lui une période de cinq ans particulièrement intense, puisqu’elle est marquée par le rapprochement rédactionnel de «L’Express» et de «L’Impartial». Il aboutit en juin 1996 à la fusion des rédactions des deux titres, réparties sur les sites de Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds. En tant que rédacteur en chef de «L’Express», Stéphane Sieber intègre une structure chapeautée par Gil Baillod, directeur des rédactions, en compagnie de Roland Graf, promu rédacteur en chef de «L’Impartial».

«Stéphane Sieber a dû subir passablement de pressions, les négociations entre les deux journaux n’ont pas été de tout repos; elles ont souvent été tendues et chargées de rivalités», raconte Jacques Girard, qui a été son adjoint pendant ces années déterminantes pour l’avenir de la presse quotidienne neuchâteloise.

Dans l’enseignement

En 2000, après la retraite de Gil Baillod, puis celle de Roland Graf, c’est Mario Sessa que l’éditeur Fabien Wolfrath choisit pour diriger une rédaction désormais unifiée. Stéphane Sieber, lui, redevient correspondant à Berne. En 2002, il quitte définitivement le journalisme pour reprendre un poste d’enseignant à l’Ecole supérieure de commerce de La Neuveville l’année suivante.

«Doté d’une belle plume, énergique, Stéphane Sieber connaissait extrêmement bien la politique nationale,» dit encore de lui Jacques Girard. «A Berne, il avait tissé de nombreux contacts et avait un sacré réseau. On pouvait ne pas le suivre dans son orientation politique (réd: bien ancrée à droite), mais on ne pouvait nier sa maîtrise approfondie des dossiers.»

Marié depuis plus de 30 ans à Monique, il était père de deux enfants, un garçon, Fernand, et une fille, Nathalie, aujourd’hui adultes.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias