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L'agriculture fait avec ses moyens réduits

28 août 2009, 04:15

«Nous faisons notre maximum pour mener des opérations de communication directe auprès du public, mais nos moyens sont limités», affirme Laurent Favre. Le directeur de la Chambre neuchâteloise d'agriculture et de viticulture (Cnav) répond ainsi aux observateurs étonnés de la quasi absence de la paysannerie traditionnelle et de son bétail à Fête la terre, le week-end dernier à Cernier.

«Nous ne pouvons pas chaque année offrir des vaches à la vue des visiteurs», affirme Laurent Favre. Qui constate aussi que l'exploitation de l'Aurore, pour des raisons d'espace et de rentabilité compréhensibles, a dû déménager avec son bétail en dehors de l'enceinte de l'ancienne Ecole cantonale d'agriculture de Cernier, devenue Evologia.

La Cnav souligne cependant que Bio Neuchâtel, «qui représente une partie de l'agriculture», a tenu un village à Fête la terre. Elle-même y organise une exposition tous les deux ans et est à l'honneur tous les quatre ans, par tournus avec l'horticulture, le monde forestier et les énergies.

Evologia a précisément annoncé dimanche que le thème de 2010 serait l'agriculture. «En principe, on fera le nécessaire pour y être», note Laurent Favre, «mais nos budgets et plannings pour 2010 ne sont pas encore fixés».

Ceux-ci devront aussi tenir compte de la présence de la Cnav au corso fleuri de la Fête des vendanges de Neuchâtel - avec comme cette année un char «décoré à 100% avec des dahlias cultivés à Cornaux», insiste le directeur -, au Swiss Cheese Award, salon fromager national qui se tiendra fin septembre à Neuchâtel, et à l'Espace campagne de Modhac, à La Chaux-de-Fonds.

«Les métiers de la terre et les produits du terroir sont très demandés pour animer des fêtes et autres manifestations. C'est très bien, ça fait plaisir», constate Laurent Favre. «Mais il n'est pas toujours évident de l'assumer, car nos ressources financières et humaines se sont réduites.»

Les exploitations agricoles sont en effet moins nombreuses et ont dû s'agrandir pour survivre. «Nos agriculteurs ont donc davantage de travail, et il est plus difficile de les mobiliser à l'extérieur.» /axb

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