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L'affaire du réfugié Kurde interpellé par la police alors qu'il était hospitalisé rebondit

L’affaire du jeune infirmier kurde Fahmi Kaçan que les policiers neuchâtelois ont interpellé alors qu’il était hospitalisé en psychiatrie après une tentative de suicide connaît un nouveau rebondissement. Le collectif Droit de rester interpelle les autorités et réclame des éclaircissements sur de nombreux points.

13 juil. 2016, 16:19
/ Màj. le 13 juil. 2016 à 17:14
Manifestation de Droit de rester devant l'établissement psychiatrique de Préfargier, le 29 juin 2016.

Sous le coup d’une mesure d’expulsion, le Kurde Fahmi Kaçan, avait été arrêté, le 28 juin dernier, alors qu'il était hospitalisé en psychiatrie à Préfargier (NE), après une tentative de suicide. Envoyé à Genève en vue de son expulsion, il avait été immédiatement incarcéré dans un établissement approprié.

Mercredi, le collectif Droit de rester a adressé hier une lettre ouverte aux autorités politique, administrative, médicale et policière cantonales. Dans ce document de quatre pages, Droit de rester fait l’historique des événements, qui lui inspirent la matière de 18 questions précises.

Arrivé en Suisse il y a un an, Fahmi Kaçan est un «NEM», c’est à dire un requérant qui a vu sa demande rejetée d’office (non-entrée en matière) car il a d’abord été enregistré en Bulgarie. Et c’est en Bulgarie qu’il  doit retourner, en vertu des accords de Dublin.

Le réfugié se trouve toujours à Genève, où il avait été transféré par la police neuchâteloise pour être expulsé. Mais le renvoi n’a pas été exécuté, car les responsables genevois l’ont transféré, le 3 juin, à Curabilis, établissement carcéral qui accueille les condamnés souffrant de troubles psychiatriques graves. A ce jour, d’ailleurs, son frère n’aurait pas obtenu de droit de visite.

Droit de rester s’interroge notamment sur la manière dont semble fonctionner la «collaboration médico-policière» et sur les questions que pose cette collaboration en relation avec la santé du patient et la confiance que des personnes en situation précaires peuvent avoir dans les institutions de santé. L’appréciation très différente du cas qui a été faite à Genève est aussi pointée du doigt.

La lettre ouverte est signée par quinze personnes, dont, notamment, la conseillère nationale Lisa Mazzone, l’éthicien et théologien Pierre Bühler, le président fondateur de Médecin du monde Suisse Nago Humbert et le député suppléant neuchâtelois Hughes Scheurer.

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