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Le Neuchâtelois Julien Perrot nous ouvre les portes de son refuge au cœur de la nature

Créateur du magazine «La Salamandre», la revue des curieux de nature, Julien Perrot nous a ouvert les portes de sa demeure, à quelques pas de Neuchâtel. Homme des grands espaces sauvages, il n’hésite pas à s’évader en forêt ou en montagne à la première occasion. Et sa maison familiale est écolo-compatible, forcément…

24 avr. 2019, 05:30
«Je suis vraiment à ma place au milieu des arbres, des fleurs et des abeilles.» Même à la maison, Julien Perrot reste au contact de cette nature qu’il aime tant.

La nature vous attire depuis votre plus jeune âge. Quel rôle joue-t-elle dans votre maison?

La nature est partout autour de moi. J’ai la chance de vivre avec elle. J’en suis le spectateur privilégié. Ma maison est en pleine campagne, loin au-dessus du village. Lorsque je suis dans mon salon, je vois parfois un renard passer dans le champ juste devant moi. J’observe des chevreuils, des pics-verts… Il se passe toujours des choses ici. C’est un spectacle permanent. Ma grande baie vitrée m’ouvre sur le monde.

Plutôt que de rester dedans, c’est bel et bien dehors, dans mon jardin, que je me sens dans la «vraie» vie, au plus proche de moi-même. J’ai la chance d’avoir une vue imprenable sur le lac et les Alpes. C’est bon de déguster ici l’alternance des heures et des saisons.

Notre civilisation a construit un monde gris, urbanisé, de plus en plus virtuel. Ce lieu, c’est mon refuge presque thérapeutique. Je suis vraiment à ma place au milieu des arbres, des fleurs et des abeilles… Je sens que cela me fait du bien.

Au fond, à quoi sert votre maison? On a le sentiment qu’une tente vous suffirait amplement…

Si j’étais seul, je pense qu’une yourte ou une tente m’irait très bien. Si cette petite maison était encore plus petite, une cabane en bois avec un poêle, un bureau, un lit, et une grande fenêtre pour regarder les oiseaux, ça me suffirait amplement. Mais bon, j’ai aussi l’immense chance d’avoir une famille avec trois enfants. A cette étape de ma vie, c’est bien d’avoir un peu plus de place à l’abri des intempéries!

La situation de ma demeure est idéale. Je n’ai pas de voiture ni de permis de conduire. Je dépends donc de mon vélo électrique et des transports publics. Même si nous sommes situés à l’écart, je suis à huit minutes à pied d’une gare.

S’il fallait retenir un seul objet, lequel serait-ce?

Une jolie salamandre en papier mâché. Elle a été réalisée voici quelque temps par ma fille aînée, aujourd’hui âgée de 10 ans. Elle figure en bonne place sur mon bureau.


Le salon, avec son poêle à bois, est à l’image de la maison: chaleureux et économe en énergie. Photo: Christian Galley

Comment avez-vous découvert cet endroit?

Cette propriété appartenait à une vieille dame. Son mari venait de décéder et aucune de ses trois filles ne se voyait vivre là. Par sympathie pour «La Salamandre» et pour ma passion pour la nature, elle m’a contacté avec une simple carte postale. «Venez voir ma maison, cela vous donnera sûrement des idées…»

Ça m’a semblé trop beau pour être vrai. Une fois sur place, j’ai eu l’impression de découvrir le paradis. Ç’a été le coup de foudre.

Y a-t-il un souvenir particulier dans cette maison?

Un petit amphibien très rare subsiste dans une réserve naturelle à 1 km de ma maison. C’est le crapaud accoucheur dont on peut entendre les soirs de printemps le joli chant flûté. Cet animal nocturne a ce nom parce que le mâle porte sur son dos les œufs de la femelle pendant plusieurs semaines avant d’aller les tremper dans un point d’eau pour libérer les têtards.

Je rêvais que cette curiosité de la nature s’installe un jour spontanément dans mon jardin. Le miracle s’est produit quatre ans après que j’ai aménagé ma mare. Un soir, j’ai entendu son appel dans un de mes murs de pierre sèche. Et je retrouve chaque année ses gros têtards caractéristiques dans le plan d’eau.

Qu’aimez-vous par-dessus tout dans votre jardin?

La mare, sans hésitation! C’est un lieu magique, toujours plein de vie. En hiver, elle gèle. Les enfants en profitent pour s’exercer au patinage. Au mois de mars, c’est le grand rendez-vous des amphibiens, tritons, crapauds et grenouilles. Puis les nénuphars poussent et en mai commence le ballet des libellules. Enfin, au plus chaud de l’été, cette eau pleine de vie attire une multitude d’animaux qui viennent y boire. C’est un enchantement permanent…

Les soirées d’été doivent être fort sympathiques par ici…

Effectivement, nous n’avons pas à nous plaindre. On fait un feu, on se grille quelque chose, on philosophe en admirant les vers luisants et les chauves-souris. C’est un chouette lieu pour accueillir des amis, faire des fêtes. On est tranquille dans cette belle nature!

L’écologie, c’est un élément pris en compte dans votre maison?

Oui, bien sûr! Lors des rénovations, on a consacré un budget important à notre efficacité énergétique. Une isolation périphérique a drastiquement réduit la consommation d’énergie. La chaudière à mazout a été remplacée par une pompe à chaleur et un poêle à bois très performant dans le séjour. Les panneaux solaires sur le toit produisent une partie significative de notre électricité. Nous récupérons également l’eau de pluie pour les toilettes, la machine à laver et le jardin. Cette maison me paraît fonctionner selon des règles qui devraient être la norme aujourd’hui.


La mare, sans aucun doute l’endroit préféré de notre hôte. Photo: Christian Galley

 

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