On pourrait sous-titrer les polars de Jean-Claude Zumwald «éloge de la lenteur». Son héros, Victor Aubois, sexagénaire, partage sa vie entre épicerie fine et enquêtes policières. Mais il les mène à un rythme qui évoque plutôt Maigret que les flics hyperconnectés des auteurs contemporains. D’ailleurs, l’auteur répugne à décrire le sang qui coule. «Le succès du trash et du glauque me surprend toujours», lâche-t-il.
S’attarder sur les rencontres
Chez lui, pas plus d’un ou deux morts par roman. Il n’aime pas les meurtres en série et les histoires où l’on découvre un nouveau cadavre à la fin de chaque chapitre. A l’instar de son personnage, il aime prendre son temps, s’attarder sur des rencontres, décrire les lieux au centre de l’intrigue.
Des lieux réels, au cœur du terroir local. Ce natif de Neuchâtel, jeune retraité qui fut dans une vie précédente enseignant et psychologue, ne s’éloigne jamais beaucoup de sa...