Hughes Chantraine, succéder à Yvan Perrin, que votre parti qualifie de "charismatique", n'est-ce pas trop lourd?
C'est vrai qu'il n'est pas évident de succéder à Yvan Perrin, qui a si bien personnifié le parti. Mais je trouve intéressant qu'on me l'ait demandé à moi, qui suis plutôt un travailleur de l'ombre.
Comment ça?
Je n'ai aucune ambition gouvernementale. Un poste dans un exécutif, où on doit rendre des comptes tout le temps, ça ne m'intéresse pas. Je tiens à continuer à exercer mon métier de dentiste. Et dans la perspective des élections fédérales de 2015, où Neuchâtel perdra un siège, ce n'est pas plus mal d'avoir un président plus discret. Cela permettra de monter une campagne efficace pour soutenir Raymond Clottu.
Comment définiriez-vous le style Chantraine?
Je travaille beaucoup. Je ne cherche pas à briller, car je n'ai pas ce don. Je dois toujours préparer soigneusement mes textes, peser chaque...