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Intelligent plutôt que magique, le haricot?

Des chercheurs américains et neuchâtelois ont identifié le récepteur chimique qui avertit la plante d’une agression de chenille herbivore. Cette information permet à la plante de préparer une défense naturelle.

24 nov. 2020, 16:06
Les haricots possèdent des capteurs qui détectent une attaque de parasite comme la chenille.

Le haricot arrive à percevoir l’attaque d’une chenille. C’est ce qu’ont découvert des chercheurs de Californie et de l’Etat de Washington, avec l’aide de l’Université de Neuchâtel. La première étude montrant que les plantes réagissent à l’attaque des chenilles avait été réalisée il y a 30 ans par le professeur neuchâtelois Ted Turlings, alors qu'il était doctorant à l'Université de Floride.

Doté d’un récepteur chimique qui reconnaît la signature moléculaire contenue dans la salive du ravageur, le haricot peut ainsi préparer une défense naturelle. Le groupe de recherche de Neuchâtel s’est surtout concentré sur la façon dont l’alimentation des chenilles déclenchait la libération de composés volatils spécifiques chez les plantes. Au contact du nuisible, le haricot développe une odeur qui attire des ennemis naturels comme des guêpes parasites.

Avec une telle découverte, il sera ainsi possible de créer et reproduire des espèces – et donc des cultures – plus résistantes aux attaques d’insectes.

Aujourd’hui, Ted Turlings a participé à cette découverte au titre de directeur du Centre de compétence en écologie chimique de l’Université de Neuchâtel. «Nous avons apporté une modeste contribution, mais il est bon de voir que nous avons bouclé la boucle depuis l’observation initiale selon laquelle les chenilles induisent des réponses de défense des plantes», relève Ted Turlings dans un communiqué.
 

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