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Le Neuchâtelois Pascal Lüthi chef des espions?

Le commandant de la police neuchâteloise Pascal Lüthi est en lice pour reprendre le Service de renseignement de la Confédération.

07 avr. 2018, 10:00
Pascal Luthi travaille dans la Police neuchâteloise depuis 2007.

Pascal Lüthi quittera-t-il prochainement la tête de la police neuchâteloise? Le commandant, en place depuis 2013, fait partie des six noms en tête de liste avec deux autres Romands (le Vaudois Philippe Gaudin et le Valaisan Jacques Pitteloud) susceptibles d’être nommé ce printemps encore chef du Service de renseignement de la Confédération (SRC). Après le départ en novembre dernier de Markus Seiler, le SRC est dirigé ad interim par Paul Zinniker, également en lice pour le poste.

Son avantage

A en croire l’«Aargauer Zeitung» et la «NZZ am Sonntag», Pascal Lüthi, 49 ans, ne serait pas le favori du conseiller fédéral Guy Parmelin, lequel préférerait Philippe Gaudin, expérimenté avec son ancienne fonction de chef du renseignement militaire.

«Pascal Lüthi a tous les atouts pour reprendre ce poste», assure le conseiller national neuchâtelois Philippe Bauer, dont l’avis est partagé par son collègue Raymond Clottu «et d’autres parlementaires non neuchâtelois». 

«Sans vouloir faire du neuchâtelocentrisme, je dirais de lui qu’il fait un très bon travail à la police neuchâteloise, en instaurant comme son prédécesseur règles et éthique. Il possède également cet avantage d’avoir travaillé auparavant dans les renseignements, il connaît donc le domaine de l’intérieur.»

Homme terne?

Alors que certains collègues de Pascal Lüthi le voient «froid», «sans personnalité» et estiment son bilan «inexistant», Philippe Bauer préfère répondre par la boutade: «Pour être chef du Service de renseignement de la Confédération, c’est mieux d’être discret! Lorsqu’on parle de vous, c’est généralement mauvais signe…»

Les parlementaires à Berne, outre le fait d’être en mesure de livrer leur avis, n’ont aucun pouvoir pour faire élire Pascal Lüthi. Tout au plus peuvent-ils vanter ses atouts dans les couloirs du Palais fédéral. «Je crois en ses chances, comme le fait chaque candidat pour lui-même en somme. Ça me rappelle les élections: tous pensent être élus et, au final, il n’y a qu’un heureux.»

 Une cinquantaine de postulations sont arrivées sur le bureau du ministre de la Défense, Guy Parmelin. Six noms ont récolté les faveurs de la commission de désignation. 

Le favori devra assurément, selon les observateurs, se retrousser bien haut les manches: outre l’exposition très forte du poste, le Service de renseignement de la Confédération doit redorer son image après avoir été accusé par une commission parlementaire d’avoir bafoué le droit dans le scandale lié à son «espion» Daniel M. Le service subit par ailleurs de profonds changements depuis l’entrée en vigueur de la loi sur le renseignement. Acceptée par le peuple en septembre dernier, elle offre de nouveaux moyens pour contrer les attaques. 
Nous avons tenté de joindre Pascal Lüthi. En vain.

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