Le commun des mortels n’a que très rarement observé un hérisson à l’exception de ceux écrasés sur les routes.
Ils sont d’ailleurs de moins en moins à passer sous les roues des voitures. Et de moins en moins tout court. «Des recensements conduits en Angleterre et à Zurich font état d’une chute vertigineuse des effectifs de l’ordre de 30 à 40% au cours des vingt dernières années», relève Michel Blant, biologiste neuchâtelois, en charge de la campagne «Hérisson y es-tu?».
Le hérisson souffre de la raréfaction des insectes, décimés notamment par les pesticides. Il paie un lourd tribut également aux aménagements urbains. «Les barrières et murets érigés autour des maisons deviennent de plus en plus infranchissables», souligne Michel Blant. Les organisateurs de l’opération «Hérisson y es-tu?» espèrent qu’elle produira assez de données pour établir une cartographie précise de l’espèce et évaluer sa densité.