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«Il faut casser l'image de la forteresse inaccessible»

29 juil. 2009, 06:39

Nathalie Duchanois, en tant que responsable du secrétariat de la faculté des sciences, vous étiez la cheffe d'orchestre de la journée portes ouvertes du centenaire... Un boulot de fou?

C'était beaucoup de travail, bien sûr, mais le succès était au rendez-vous et cela valait la peine d'ouvrir nos portes aux Neuchâtelois. Il faut casser l'image selon laquelle l'université serait une forteresse inaccessible. Les visiteurs ont pu le constater et ils ont pu discuter sans complexes avec les chercheurs; petits et grands ont eu beaucoup de plaisir et nous songeons déjà à la manière de renouveler ce type d'opération.

Les sciences attirent donc les jeunes?

Oui, lorsqu'on arrive à montrer le côté positif de la science, et non ses dérives ou ses dangers. Il faut aussi arriver à séduire les jeunes filles, cela me tient très à cœur. Dans certaines branches, comme la biologie, nous avons aujourd'hui autant de filles que de garçons, mais elles sont encore très minoritaires dans les sciences exactes, comme les mathématiques. Des branches où il faut réussir à leur démontrer le rôle utile qu'elles peuvent jouer.

Vous étiez étudiante à l'Université. Vous y êtes aujourd'hui employée. Vous avez le sentiment qu'elle a beaucoup changé?

Je pense qu'elle a bien plus changé en dix ans que les 30 années précédentes. Le changement est aujourd'hui permanent et l'Université explore toujours de nouveaux champs, notamment interfacultaires. Par exemple nous aurons bientôt une chaire en biologie et société. Les professeurs sont aussi pas mal descendus de leur piédestal, le tutoiement est de plus en plus de rigueur au sein de la faculté des sciences.

Comment une passionnée de voyages comme vous peut-elle trouver son compte depuis six ans au même poste?

D'abord parce que mon travail est très varié et que je n'ai pas l'impression de vivre une routine depuis six ans. Je suis fière de l'Université. Et puis c'est vrai qu'après avoir travaillé durant de nombreuses années dans une agence de voyages très spécialisée, j'avais envie de passer à autre chose. Après le 11 septembre 2001, et avec l'avènement l'internet, le métier a changé, a perdu son âme. Une occasion s'est offerte en 2003 à l'Université, le monde académique m'intéressait, je me suis donc lancée. Sans regrets, même si je ne voyage plus autant aujourd'hui.

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