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Ida Mae, Gaël Faye, «Bandersnatch», les bons plans de Lea Gloor

Les journalistes d’«ArcInfo» partagent leurs coups de cœur avec vous: découvrez ceux de Lea Gloor.

09 janv. 2019, 15:01
Portraits SNP  Neuchatel, 10 01 2018 Photo : © David Marchon

Bonnie & Clyde

On dit que les amours malheureuses inspirent les artistes. Les heureuses aussi, à voir Chris Turpin et Stephanie Jean. Anciens membres de Kill It Kid, c’est désormais sous le nom d’Ida Mae que sévit le couple. Bientôt en concert à Lausanne, ces Bonnie & Clyde du blues-rock n’ont pas attendu la sortie d’un album pour se faire entendre.

Voix suave pour elle, écorchée pour lui, leurs compositions respirent la sensualité. S’appropriant les codes de l’americana – un mélange de folk et de rock’n’roll – le duo nous emmène loin de son Somerset natal. Il n’y a qu’à écouter «My Girl is a Heartbreak» pour s’imaginer buvant un café sur la banquette d’un «diner» avant de reprendre la route.
Ida Mae, La Cave du Bleu Lézard (Lausanne), le 7 février.

Le dire avec des fleurs

Le règne végétal sied à Gaël Faye. Un an après son dernier EP, «Rythmes et botanique», l’artiste franco-rwandais revient avec «Des fleurs», cinq morceaux aux textes ciselés, apaisants comme un baume, efficaces comme du curare. Car le parfum du succès n’a pas ramolli l’auteur de «Petit Pays» (Goncourt des lycéens 2016).

C’est l’histoire d’une planète en déliquescence, sauvée par de fugaces éclats d’humanité, qu’il conte de sa voix d’adolescent. «On est tous à zoner, assommés. Où serons-nous quand l’heure de nous-même aura sonné?», se demande-t-il sur «By». Multinationales, exportateurs de métaux précieux, politiques, Gaël Faye n’épargne personne. Un brin de muguet dans un poing levé.
Gaël Faye, «Des fleurs», AllPoints, 2018.

L’illusion du choix?

Frosties ou Sugar Puffs? C’est le premier choix, en apparence anodin, que doit faire le spectateur de «Bandersnatch», dernier-né de la série «Black Mirror». A la façon des livres dont vous êtes le héros, chacun doit influer sur le destin du jeune programmeur Stefan Butler (remarquable Fionn Whitehead), qui adapte un roman en jeu vidéo.

Il n’a fallu que quatre heures à un geek pour parcourir l’ensemble des chemins imaginés par le scénariste Charlie Brooker. Depuis le soir de sa sortie, cet épisode-événement fait débat. La forme ne prend-elle pas l’ascendant sur le fond? Certainement pas. Car derrière chaque clic, c’est notre libre-arbitre et notre moralité que cette magistrale mise en abyme interroge. Brillamment déstabilisant.
«Bandersnatch», 5e saison de Black Mirror sur Netflix.

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