«Ça a commencé à l’automne 2018 par des commentaires sur mon apparence. Puis, très vite, il s’est mis à me frôler, à s’appuyer contre le dossier de ma chaise. Il essayait de me toucher la main.»
Employée d’un service public neuchâtelois, Tania* ne pensait pas être harcelée un jour. Et pourtant. Récemment, après plus d’un an de malaise, elle a dénoncé les agissements de son chef. Des gestes et des remarques qu’elle ne pouvait plus accepter.
Au début, elle n’a pas réagi. «Je ne pouvais pas aller me plaindre, j’ai besoin de ce travail», explique cette maman divorcée. Ce n’est que l’été dernier qu’elle a osé lui dire pour la première fois de cesser de la toucher. «Mais très vite, il a repris.»
L’emprise est insidieuse. «J’avais pour habitude d’aller faire du sport à la pause de midi. Il me faisait des commentaires comme ‘Tu n’en as pas besoin’. Il...