Les places étaient comptées, cette semaine, au sommet européen sur le climat Smile For Future, à Lausanne. Le tirage au sort de la délégation suisse s’était fait sans candidat neuchâtelois.
Il avait deux bonnes raisons de ne pas en être, Robin Augsburger, l’une des chevilles ouvrières des manifestations pour le climat dans le canton de Neuchâtel: «J’ai un travail de bachelor à rendre, sur l’assèchement qu’a connu le Doubs, et je suis bénévole à la Plage des Six-Pompes, à La Chaux-de-Fonds.»
De plus, le militant et ses camarades préparent la grève pour le climat du 27 septembre. Des activités sont prévues à l’Université de Neuchâtel.
Du sommet lausannois, Robin Augsburger salue la décision de lancer une initiative citoyenne européenne pour une réduction drastique des émissions de CO2. Des signatures pourront être récoltées en Suisse auprès des binationaux.
«Greta, une participante comme une autre»
Le Chaux-de-Fonnier n’aurait-il pas voulu être à Lausanne pour rencontrer Greta Thunberg, Suédoise à l’origine des grèves climatiques? «Pas plus que ça. C’était une participante comme une autre.» Il faut rappeler que le mouvement se revendique sans hiérarchie.
Giulia, étudiante neuchâteloise et bénévole à la cantine de Smile For Future, en témoigne: «Même s’il y a beaucoup d’admiration pour elle, il n’y avait pas d’attroupement autour de Greta. Les gens étaient là pour un travail et l’ont fait avec passion.»
La jeune femme a-t-elle eu l’occasion d’échanger avec sa cadette, chérie des médias: «Quand je l’ai croisée, j’avais un plat de pâtes dans les mains. Je me suis dit que ça n’allait pas le faire…»