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Grand Conseil neuchâtelois: la taxe sur les boissons sucrées renvoyée en commission

Divisé sur la question de l’instauration d’une taxe sur les boissons sucrées, le Grand Conseil a préféré renvoyer le projet en commission, «le moment étant mal choisi pour en débattre», au vu de la situation de la restauration.

30 mars 2021, 17:09
Il faudra attendre pour savoir si les boissons sucrées seront taxées à Neuchâtel.

Le canton de Neuchâtel n’introduira pas pour le moment de taxe cantonale sur les boissons sucrées. Les députés neuchâtelois ont décidé de renvoyer en commission le contre-projet du Conseil d’Etat à l’initiative pour des soins dentaires. Celui-ci n’aurait vraisemblablement pas été accepté par la majorité qualifiée des députés.

Compte tenu de la crise sanitaire, le gouvernement proposait de reporter l’entrée en vigueur de la loi au 1er janvier 2023. Cela n’a pas suffi à convaincre la droite de l’hémicycle, qui estimait que cette nouvelle taxe tombait particulièrement mal pour la restauration et l’hôtellerie. «Un coup de poignard dans le dos», a déclaré mardi le PLR Andreas Jurt.

Lors de l’entrée en matière, qui a été acceptée par 64 oui, 47 non et 1 abstention, tous les partis s’accordaient pourtant à dire que la santé bucco-dentaire était importante. «La nécessité d’agir est avérée», surtout en matière de prévention précoce, a expliqué le conseiller d’Etat Laurent Kurth, chargé de la santé.

Le contre-projet, qui veut taxer les boissons sucrées pour financer un programme de prévention bucco-sanitaire, permet aussi de lutter contre un autre problème: «la consommation excessive de sucre», a précisé Laurent Kurth.

Un franc par mois

Contrairement à l’initiative sur les soins dentaires, où le financement serait problématique et mettrait à mal l’équilibre de la réforme fiscale et le contrat-formation, le financement du contre-projet est conforme au principe de causalité, a ajouté le conseiller d’Etat. Cela coûterait 1 franc par mois et par habitant.

A cinq centimes supplémentaires le verre de boisson, le financement n’est pas franchement dissuasif.
Laurent Kurth, conseiller d’Etat chargé de la santé

La droite (PLR et UDC) estimait que cette taxe pourrait engendrer un «tourisme d’achat» et que «le moment était mal choisi pour en débattre», vu la situation de la restauration. «A cinq centimes supplémentaires le verre de boisson, le financement n’est pas franchement dissuasif», leur a répondu Laurent Kurth.

Vu la proximité des élections cantonales, qui se tiendront le 18 avril, la gauche a demandé un renvoi en commission, pour «éviter que les intérêts partisans l’emportent sur la recherche de solutions». Ce dernier a été accepté par 62 oui, 49 non et 2 abstentions.

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