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Grand Conseil: le sort du Doubs inquiète

Les députés neuchâtelois se font du souci pour le Doubs. Les socialistes ont demandé, ce mercredi au Conseil d’Etat, de mandater des experts pour réaliser un diagnostic complet du cours d’eau.

23 janv. 2019, 12:17
Un postulat socialiste, demandant au Conseil d'Etat de mandater des experts pour faire un diagnostic complet sur les problèmes d'alimentation en eau de la rivière, a été approuvé sans opposition.

Les députés neuchâtelois se préoccupent du sort du Doubs. Un postulat socialiste, demandant au Conseil d’Etat de mandater des experts pour faire un diagnostic complet sur les problèmes d’alimentation en eau de la rivière, a été approuvé sans opposition.

«Le Doubs a atteint un niveau historiquement bas cet automne», a rappelé mercredi le socialiste Théo Huguenin-Elie. Le lac des Brenets était à sec et l’eau ne coulait plus à la chute franco-suisse du Saut-du-Doubs.

Selon le député, «l’absence de toute visibilité quant au fonctionnement de la rivière empêche de poser un diagnostic véritable et d’échafauder des solutions pertinentes. En effet, le bassin d’alimentation du Doubs, ses sources, son réseau de ruisseaux de surface, ses failles ne sont à ce jour pas connus».

Il y a «urgence»

Le postulat demande dès lors une étude qui devra définir le périmètre du bassin d’alimentation de la rivière dont ses sources karstiques et le réseau de ruisseaux superficiels, les failles karstiques susceptibles d’être nuisibles, l’impact de l’urbanisation du bassin du Doubs sur son alimentation et les conséquences du développement de la culture céréalière du côté français sur les ressources en eau et les effets du réchauffement climatique.

Pour le conseiller communal chaux-de-fonnier, «il est urgent de prendre nos responsabilités pour la grande rivière de notre canton car il se pourrait que sa survie soit purement et simplement en jeu». L’étude devrait naturellement être réalisée avec les partenaires français mais, «il ne serait pas acceptable que le caractère international du Doubs soit pour lui un défaut existentiel».

Avec la France et le Jura

En cas de réticence française, le député ajoute que le canton de Neuchâtel devrait alors, avec la Confédération, prendre ses responsabilités, au moins dans la compréhension du fonctionnement de la rivière, soit dans l’élaboration du diagnostic demandé.

«Il faudrait idéalement piloter le projet avec la France et le canton du Jura», a déclaré le conseiller d’Etat Laurent Favre. «Le principe de territorialité s’applique toutefois pleinement et il est exclu de faire des études en France sans son accord», a-t-il ajouté.

Avec l’acceptation du postulat, le Conseil d’Etat va faire une démarche formelle au niveau des autorités françaises, via la Conférence transjurassienne (CTJ).

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