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Grâce à La Lanterne magique, les enfants peuvent rire, rêver et frissonner au cinéma

Le club de cinéma des 6-12 ans fait sa rentrée dans quatre salles obscures, à Couvet, Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds et au Locle.

13 sept. 2019, 11:34
Sur les neuf films proposés, trois font rire, trois font rêver et trois font (un tout petit peu) peur.

Des films qui font rire, rêver ou émeuvent… C’est la rentrée pour la Lanterne Magique, le club de cinéma des 6-12 ans. Depuis la toute première séance en 1992, avec «La ruée vers l’or», de Chaplin, qui a suscité une ruée à Neuchâtel, les clubs se sont multipliés en Suisse (75) et dans une dizaine de pays. Sa formule magique? Neuf projections par saison, un petit journal illustré du film adressé à chaque membre et un spectacle d’introduction ludique. Les séances se déroulent dans quatre cinémas, à Couvet, La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel et au Locle. Interview de Vincent Adatte, directeur artistique de La Lanterne Magique.

Le programme de la rentrée?

On a toujours gardé la primeur pour les enfants. Ils reçoivent par la poste leur petit cahier une dizaine de jours avant la séance où nous leur donnons des explications sur le film, façon BD. Sur notre site Internet, les parents peuvent trouver un argumentaire qui explique pourquoi nous avons choisi le film. Ils sont parfois exigeants…

Quels retours avez-vous des parents, justement?

Il y a très souvent des échanges lorsqu’ils viennent déposer leurs enfants à la projection. Parfois un père ou une mère nous contacte pour demander si tel ou tel film est adapté à leur fils de 6 ans. Il est aussi arrivé que des enfants parlent avec tellement d’enthousiasme du film qu’ils ont vu qu’un parent nous appelle pour savoir où il pourrait aller le voir ou l’acquérir…

L’une de nos fiertés, c’est d’avoir réussi à démontrer aux enfants que ce n’est pas parce qu’un film est ancien qu’il est «nul»
Vincent Adatte, directeur artistique de La Lanterne magique

Comment choisissez-vous les films?

Il y a d’abord un rapport à l’émotion. Sur les 9 films, nous en proposons trois qui font rire, trois qui font rêver, trois qui font (un tout petit peu) peur. L’approche est chronologique avec, pour chaque catégorie, un film des débuts du cinéma, le plus souvent muet, un second des années 1950-1990 et un troisième très récent. Ainsi, nous instillons l’idée que le cinéma a évolué au fil du temps. L’une de nos fiertés, c’est d’avoir réussi à démontrer aux enfants que ce n’est pas parce qu’un film est ancien qu’il est «nul».

Les films qui cartonnent?

Ceux de Charlie Chaplin et de Buster Keaton! Mais d’autres productions, moins connues, des films iraniens notamment, ont été très appréciées. Nous pouvons le mesurer car nous faisons toujours un bilan dans la salle avec les enfants en fin de saison.

Internet, une concurrence pour La Lanterne Magique?

Cette tranche d’âge n’est pas encore concernée, mais elle le sera par la suite. Notre rôle est donc plus important que jamais pour faire naître un sens critique, montrer des films de qualité, sensibiliser les enfants à l’esthétique… Le cinéma leur permet de se construire une structure émotionnelle, de les familiariser aussi avec la notion du «pas pour de vrai».

A quoi sert la présentation avant la projection?

Nous abordons toujours un aspect du film avec deux animateurs et un comédien. Le but est de mettre en lumière, sur le mode ludique, des aspects sociétaux, techniques, etc. Avec Buster Keaton, par exemple, nous travaillons sur l’idée que les rapports parents enfants ont changé. Le numérique nous permet de faire du multimédia, de montrer des extraits de films avec lesquels les animateurs jouent en interaction.

Infos pratiques

www.lanterne-magique.org

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