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Goélands très à l’aise dans le haut du canton

Dans cette série, le Musée d’histoire naturelle de La Chaux-de-Fonds nous aide à prendre de la hauteur.

10 déc. 2018, 15:33
Cette espèce méditerranéenne étend son aire de nidification vers le nord de l’Europe.

Habituellement, les goélands leucophées, qui tirent leur nom du breton Gwelan (mouette), chassent le long et sur les lacs et rivières de plaine. Mais leur souplesse écologique permet désormais à ces opportunistes d’exploiter les terres labourées du haut du canton où ils trouvent des invertébrés. D’où, aujourd’hui, «les troupes» toujours plus importantes repérées dans les campagnes à La Chaux-de-Fonds, au Locle et dans la vallée des Ponts (plus de 300 à la mi-août) et de la Brévine.

Originellement inféodés au milieu aquatique, ils chassent/pêchent pour eux-mêmes, mais parasitent aussi des oiseaux pêcheurs: grèbes, cormorans ou hérons. Redoutables prédateurs, ils se servent par ailleurs volontiers des poussins dans les nids d’autres volatiles et convoitent également leurs sites de nidification. Ce qui a porté préjudice au milan noir – dont les effectifs au bord du lac de Neuchâtel ont chuté -, à la mouette rieuse et à la sterne pierregarin.

Plus de 500 nids dès le début du siècle au Fanel

Quasi-absent des lacs suisses jusqu’au milieu du 19e, le goéland leucophée y a commencé son expansion dès 1947, avec des premiers estivages réguliers sur le Léman. Il obtient son statut de nicheur en Suisse au Fanel, en 1968. Depuis, ses effectifs n’ont cessé d’augmenter avec plus de 500 nids dès le début du XXIe pour le seul Fanel.

En 2015, on comptait 1125 couples sur le lac de Neuchâtel. Récemment, l’espèce a considérablement accru ses opportunités de nidification sur les toits plats dans les villes, notamment à Neuchâtel (25 couples).

Comme un certain nombre de ses cousins, le goéland leucophée possède une tache rouge sur son bec jaune. Les petits tapotent cette «cible visuelle» pour quémander et susciter la régurgitation du poisson par les parents. La découverte de ce comportement chez le Goéland argenté a valu un Prix Nobel au scientifique hollandais Niko Tinbergen.

Avec la collaboration des ornithologues du Musée d’histoire naturelle de La Chaux-de-Fonds

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