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Génie civil morose, secteur privé plus rose: bâtisseurs neuchâtelois mitigés

Le peu de travaux dans le génie civil inquiète la Fédération neuchâteloise des entrepreneurs, qui tenait son assemblée ce jeudi soir. Les mandats privés sauvent la branche. Qui voudrait davantage de moyens pour lutter contre les moutons noirs.

04 juin 2015, 19:00
Les chantiers provenant du secteur privé (ici le chantier de Cartier au Locle) sauvent la construction neuchâteloise.

«Ce ne sont pas les trois ou quatre millions de francs par an accordés par le Grand Conseil pour les routes cantonales qui vont faire vivre nos entreprises»: président de la Fédération neuchâteloise des entrepreneurs (FNE), Olivier Haussener semble presque résigné. Les travaux de génie civil se font rares dans le canton de Neuchâtel, et il ne voit pas les projets de mobilité relancés par le canton aboutir avant l’horizon 2020-2030.

Jeudi soir, lors de l’assemblée annuelle qui s’est tenue à Cortaillod, il l’a répété devant les membres de la FNE, mais aussi les politiciens invités:«La rareté des offres et la faible taille des objets sont devenues une réalité qui oblige nos entreprises à devoir aller gagner leur vie hors des frontières cantonales pour conserver leur savoir-faire et leur capacité de production.»

Et dans le canton, on constate que c’est le secteur privé qui tire le marché vers le haut. Dans le bâtiment, les mandats publics font triste figure. «Les derniers grands projets sont les rénovations du CPMB, à Colombier, et du CPLN, à Neuchâtel, mais après il n’y a plus grand-chose», constate Jean-Claude Baudoin, secrétaire général de la FNE.

Un tiers d'infractions dans le gros-oeuvre

La FNE souhaite aussi pouvoir mieux lutter contre le travail au noir. Des personnes «sans scrupules se moquent des institutions et, pour nombre, d’entre elles sont multirécidivistes», indique la FNE dans son rapport annuel. Ainsi, selon la commission paritaire qui réalise les contrôles sur les chantiers, sur 514 entreprises contrôlées l'an passé, 82 étaient en infraction. La proportion est plus forte dans le gros œuvre, puisque 30% des 112 contrôles ont révélé une infraction. Pour la FNE, «les sanctions ne sont pas toujours à la hauteur de la gravité de la faute. Nous n’avons hélas pas encore la qualité pour agir et procéder par exemple à l’arrêt d’un chantier pour exclure une société fautive.» 

 

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