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Frénésie électoraliste

12 mars 2011, 09:17

Il est très sympathique Laurent Favre. C'est en tous les cas ce que disent les gens qui le côtoient. A Berne, me souffle un habitué des pas perdus, il a su faire sa place en se distinguant notamment dans certains dossiers agricoles. En jetant un coup d'½il sur ses interventions sous la Coupole, on y voit des histoires de coûts de l'interdiction des barbelés, d'affermage par parcelles d'entreprises agricoles, de tabac et d'Union européenne. Pas grand-chose pour le citoyen lambda.

Celui-ci s'y retrouvera plus sûrement dans des domaines comme les énergies renouvelables, la formation duale - l'apprentissage comme on disait à mon époque - ou le don d'organes. Ils font aussi partie de ses dadas. Bref, il n'est pas inexistant.

Petit rappel: Laurent Favre doit son siège à la brillante élection de Didier Burkhalter au Conseil des Etats en 2007. Arrivé deuxième de la liste radicale de l'époque pour le National - le futur conseiller fédéral y figurait aussi - il avait coiffé au poteau Damien Cottier, lequel s'y voyait déjà. Bénéficiant sans doute des voix du monde agricole, le futur élu avait obtenu 5965 voix contre 5653 pour son collègue de parti.

Cette année, le combat sera plus rude. Du coup, il est de bon ton de s'attirer les bonnes grâces de l'électeur. C'est de bonne guerre. Mais voilà, notre ami Laurent Favre est accusé par les socialistes d'être frappé d'amnésie. Dans nos colonnes, il s'alarme des reports de charges sur l'aide sociale, reports dus à la nouvelle loi sur l'assurance chômage. Eh bien quoi, me direz-vous. C'était un des arguments des adversaires de la révision de la loi lors de la votation fédérale d'octobre dernier. Et alors, renchérirez-vous. Cette révision, Laurent Favre l'a soutenue aux Chambres, affirment les socialistes.

Pas du tout, répond Laurent Favre. Qui explique que, s'il a effectivement soutenu la loi lors d'un premier vote en décembre 2009, il a finalement choisi de s'abstenir en votation finale en mars 2010. Et ce, à cause de l'abandon des 520 jours d'indemnités dans les régions très touchées par crise.

Si c'est comme ça que la campagne pour les élections fédérales démarre, le spectacle promet pour les mois à venir!

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