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Etre une femme n'est pas un atout en politique

"Etre femme en politique: atout ou handicap?" Selon l'étude au titre provocateur menée par l'Office cantonal neuchâtelois de la politique familiale et de l'égalité (OPFE), la lutte pour la place des femmes en politique doit se poursuivre.

27 juin 2013, 15:57
Le Grand Conseil neuchâtelois ne compte que 26 femmes, sur 115 députés.

Le canton de Neuchâtel a un passé de pionnier en matière de droits politiques des femmes. Il fut le second canton suisse à accorder le droit de vote à ses citoyennes, en 1959, juste après le canton de Vaud.

Pourtant, après une progression du nombre de femmes représentées dans les sphères politiques, leur nombre stagne depuis le début des années 1990. Il a même diminué lors des dernières élections, avec 26 élues au Grand Conseil (22,6%, au dessous de la moyenne suisse de 24,8%). C'est la première fois que ce nombre est passé au dessous de 30 depuis 1993.

Selon l'étude de l'OPFE, la mobilisation pour atteindre l'égalité est quelque peu retombée. "Certains considèrent que la place des femmes en politique est un acquis. On a un peu relâché les efforts pour encourager les femmes à s'engager", estime Isabelle Iseli, collaboratrice scientifique à l'OPFE et co-auteure de l'étude. Elle ajoute que toutes les conditions permettant aux femmes de s'engager ne sont pas réunies: les femmes gèrent à la fois leur vie familiale et une vie professionnelle grandissante. Ajouter un mandat politique à cela est souvent compliqué. Par ailleurs, les femmes se rendent moins aux urnes que les hommes.

Selon la recherche menée dans le canton, les partis politiques et l'électorat ne s'émeuvent guère de cet état de fait. "Cette étude vise à sensibiliser les partis, la population, mais aussi les médias au fait qu'il y a encore du boulot", souligne le président du gouvernement, Laurent Kurth.

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