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Estavayer-le-Lac: l’abandon de la pisciculture dérange

La fermeture de la pisciculture d’Estavayer-le-Lac au profit de Colombier dérange dans la Broye. Des députés au Grand Conseil fribourgeois ont déposé une requête demandant l’institution d’une commission d’enquête parlementaire.

27 janv. 2020, 15:06
Des députés au Grand Conseil fribourgeois ont déposé une requête demandant l’institution d’une commission d’enquête parlementaire (CEP).

L’annonce de l’abandon de la pisciculture d’Estavayer-le-Lac (FR) passe mal, en particulier dans le district de la Broye. Des députés au Grand Conseil fribourgeois ont déposé une requête demandant l’institution d’une commission d’enquête parlementaire (CEP).

Les auteurs de la requête, la libérale-radicale Nadia Savary-Moser et le démocrate-chrétien Eric Collomb, veulent faire la lumière sur ce qu’ils appellent «la débâcle de la pisciculture et demandent de la remettre en fonction». L’instrument parlementaire sera soumis au Grand Conseil lors de la session de février.

Les deux députés, tous deux Broyards, s’insurgent contre la décision du Conseil d’Etat, annoncée à la mi-décembre, de fermer la pisciculture d’Estavayer-le-Lac pour créer une entité intercantonale avec Neuchâtel et Vaud à Colombier (NE). Le site fribourgeois a fait l’objet de manquements et de négligences, estiment-ils.

A lire aussi : Pisciculture centralisée à Colombier: le canton de Neuchâtel économisera 100 000 francs par année

Plus de 2 millions

L’échec du projet laisse une ardoise de près de 2,3 millions de francs au canton, selon les chiffres divulgués alors par les conseillers d’Etat Jean-François Steiert (constructions) et Didier Castella (agriculture). Une solution moins coûteuse pour l’Etat de Fribourg qu’une remise en état d’un site qui n’a jamais fonctionné.

Les auteurs de la requête rappellent encore avoir appris «avec stupéfaction et colère» l’annonce du Conseil d’Etat. A leurs yeux, il importe toujours pour le canton de Fribourg de disposer d’un instrument «indispensable à la pêche professionnelle sur la rive sud du lac de Neuchâtel».

«Après avoir pris connaissance de l’enquête administrative et technique, rencontré Didier Castella et Jean-François Steiert et visité la pisciculture, nous déplorons l’inimaginable, l’inconcevable dans ce dossier», tonnent les députés. La requête mentionne le manque de transparence sur les responsabilités.

Nous déplorons l’inimaginable, l’inconcevable dans ce dossier.
Nadia Savary-Moser et Eric Collomb, députés fribouregeois

Motion populaire

«Sans oublier les conclusions relatives aux coûts de la remise en fonction de la pisciculture». La CEP «devra faire la lumière sur les erreurs commises, clarifier les responsabilités des différents partenaires impliqués et analyser de manière pragmatique et réaliste le montant de 1,5 million de francs pour sa remise en fonction».

La colère monte aussi au sein de la population du district de la Broye. Une motion populaire a été en effet lancée par des citoyens staviacois pour le maintien de la pisciculture. Le texte a déjà récolté 360 signatures, selon ses promoteurs, soit bien davantage que le minimum requis de 300.

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