En quoi la politique régionale de la Confédération concerne-t-elle le Département fédéral de l'économie (CFE)? La visite, hier dans le canton de Neuchâtel, du conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann (photo Galley) répond clairement à la question. L'époque des subventions «arrosoir» est bien loin: aujourd'hui, les régions doivent démontrer leur compétitivité dans la concurrence pour bénéficier d'un coup de pouce fédéral.
C'est donc pour se rendre compte de ce qui se faisait dans une région décentralisée comme Neuchâtel que le chef du DFE a visité le parc technologique Neode à La Chaux-de-Fonds, le CSEM et le chantier de Microcity, à Neuchâtel. «Je suis très impressionné par ce que je vois. Neuchâtel se concentre sur sa matière grise, conscient qu'il faut investir dans des domaines de pointe. Si chaque région joue son rôle dans cette recherche de compétitivité, le bien-être et la sécurité peuvent être assurés dans la durée», confiait le ministre au terme de sa visite.
Il était accompagné des conseillers d'Etat Thierry Grosjean et Philippe Gnaegi. Le premier a rappelé le rattachement du tissu économique aux hautes écoles, le second a évoqué le rayonnement futur du canton grâce à ces hautes écoles.
Johann Schneider-Ammann, en tout cas, y a été sensible: «En rencontrant des entrepreneurs, j'ai perçu toute l'importance des liens - personnels - entre la recherche et la production». Le chef du DFE a rappelé le dispositif prévu par le Conseil fédéral pour lutter contre les effets du franc fort. Si le Parlement l'accepte, il y aura, outre 500 millions pour le chômage partiel, 100 millions pour le domaine technologie et innovation. Une partie de cette somme pourrait bénéficier à l'économie neuchâteloise.
Le conseiller fédéral a martelé son credo: «Je veux conserver la place industrielle suisse et ses emplois». / fnu