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Eoliennes: le Conseil d'Etat propose un contre-projet

Le Conseil d'Etat neuchâtelois ne veut pas de l'initiative populaire «Avenir des crêtes: au peuple de décider!», déposée en octobre 2010. Il recommande au Grand Conseil d'approuver un contre-projet indirect présenté jeudi matin par le conseiller d'Etat Claude Nicati. Avec 59 éoliennes à la clé.

28 juin 2012, 11:22
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La loi proposée à titre de contre-projet respecte l'esprit de l'initiative en intégrant les sites éoliens retenus par  la planification directrice cantonale de l'aménagement du territoire dans un décret datant de 1966. Elle n'est certes pas autant précise que ce que demande l'initiative. Mais elle l'est suffisamment pour délimiter les cinq sites éoliens autorisés dans le décret et en dehors de celui-ci et le nombre d'éoliennes autorisées pour chaque site, soit 59 en tout, lit-on sur le communiqué de presse.

Concrètement, il s'agit des sites suivants: Crêt-Meuron, 7  éoliennes; Vue-des-Alpes/Mont-Perreux, 10 éoliennes; Joux-du-Plâne, 4 éoliennes (4 sur sol NE + 7 sur sol BE); Montagne-de-Buttes, 20 éoliennes; Mont-de-Boveresse, 18 éoliennes.

Le nouveau plan directeur de l'aménagement du territoire, adopté  par le Conseil d'Etat en juin 2011, est actuellement en mains du Conseil fédéral pour approbation. Il fait le pari de la  concentration et de l'efficacité en regroupant cinq sites dans deux  grands secteurs éoliens.

De l'avis de l'exécutif cantonal, il permet d'éviter la  dissémination et le mitage du territoire. Il permet aussi de  maintenir sans éoliennes les grands ensembles paysagers tels la vallée du Doubs ou les sites emblématiques.

Le nouveau plan directeur cantonal débouche sur un potentiel de  production d'énergie électrique correspondant à plus de 200 GWh par an. Soit environ 20% de la consommation actuelle d'électricité du  canton ou 70% de la consommation d'électricité de tous les ménages neuchâtelois.

L'initiative propose de faire trancher par le peuple la pesée des intérêts entre le plan directeur 2011 et le décret de 1966. Le  gouvernement ne conteste pas le bien-fondé de soumettre l'avenir des  crêtes au verdict populaire. Mais, à son avis, une initiative  populaire constitutionnelle n'est pas la bonne solution. Selon lui, en cas d'acceptation de l'initiative lors d'un premier scrutin populaire, sa mise en oeuvre nécessiterait encore au moins deux autres votations. Le contre-projet indirect permet au peuple de  se prononcer sur l'avenir des crêtes en un seul et unique vote.

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