Deux entreprises neuchâteloises ont été la cible d’une tentative d’escroquerie dite «au président» ces derniers jours. Si aucune perte n’est à signaler à l’heure actuelle, la police craint que d’autres sociétés cantonales soient ciblées ces prochains temps et appelle à la prudence.
Les montants potentiellement impliqués à la suite de l’arnaque peuvent être «importants», selon Georges-André Lozouet, chargé de la communication des forces de l’ordre. Les assaillants ne privilégieraient pas uniquement les grandes entreprises. Les PME sont également appelées à faire très attention.
Urgence et confidentialité
L’arnaque s’organise comme suit: les malfrats, une fois leurs victimes potentielles identifiées, tentent de récolter un maximum d’informations disponible en libre accès sur l’entreprise et certains employés. Le salarié ciblé se trouve généralement à la comptabilité. Le premier contact est réalisé par mail et provient du soi-disant directeur de l’entreprise, en réalité le truand, demandant à son employé s’il n’a pas été contacté par un «pseudo-avocat».
La demande des assaillants? Transmettre des fonds afin de régler une affaire «gênante» impliquant le patron de l’entreprise. «L’objectif des auteurs est de mettre l’employé dans la confidence», explique Georges-André Lozouet. «Ensuite, les malfrats mettent une grosse pression afin que la personne agisse dans l’urgence, sans prendre le temps d’en référer aux personnes responsables.»
La police neuchâteloise souligne également «l’habileté» dont font preuve les escrocs. «Ils savent s’adapter à leur interlocuteur, l’accent est juste… Ils enlèvent tous les éléments susceptibles de créer quelque suspicion que ce soit», prévient le chargé de communication.
Ce dernier recommande «vivement» aux entreprises touchées de prendre contact avec la police neuchâteloise au 032 889 90 00.