Catherine Joye manie les lames mieux qu'un garçon. Elle connaît par coeur l'histoire des haches en pierre polie fabriquées il y a des milliers d'années, notamment sur les bords du lac de Neuchâtel. Mieux: l'archéologue néolithicienne nous apprend que certaines haches n'avaient pas de valeur pratique mais une fonction symbolique forte: celle de valoriser les hommes.
Au fil des pages de sa dernière publication, "Haches et haches-marteaux en roches tenaces: de l'utilitaire à l'affichage social au Néolithique final", paru dans la série "Archéologie neuchâteloise", c'est tout un univers de pratiques et de codes sociaux qui s'offre à nous. Pour Catherine Joye, c'est l'un des apports clés de l'archéologie: " Au même titre que l'Histoire, la Préhistoire est importante pour connaître notre passé. " Ici, c'est de l'Age de la pierre polie dont il est question. Retour sur le cheminement d'une étude qui ne manquera pas de faire référence.