Professeur à l’Université de Neuchâtel et membre du comité d’initiative «Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse», le biologiste Edward Mitchell estime qu’il est nécessaire de faire entendre la voix de la science indépendante dans le débat autour des pesticides.
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Qu’est-ce qui vous a poussé à sortir de la réserve qu’on attend généralement d’un scientifique?
J’ai eu la chance de faire des études, financée par de l’argent public. M’investir aujourd’hui, c’est faire entendre la voix de la science indépendante et rendre à la société ce qui m’a été donné.
Aujourd’hui, les gouvernements ignorent complètement la réalité scientifique, que ce soit pour les pesticides ou le changement climatique.
Dans ce dossier des pesticides, différents groupes sont engagés. Certains, comme l’industrie agrochimique, défendent davantage des intérêts particuliers que le bien commun. Le débat est empoisonné par des mensonges et cela...