De nombreux professionnels interviennent après un décès. Et à l’exception d’un médecin légiste qui procéderait à une autopsie, le thanatopracteur – la personne qui prodigue les soins mortuaires aux défunts – est celui qui noue la relation la plus intime avec la personne décédée.
Le sujet reste délicat, toujours un peu tabou. Directrice des pompes funèbres Flühmann-Evard-Arrigo SA, à Neuchâtel, Nicole Siegenthaler parle de «vocation» et témoigne de son parcours de vie en cette veille de Toussaint.
Comment choisit-on de faire un métier où l’on côtoie la mort tous les jours?
Depuis toute petite, j’ai toujours voulu devenir croque-mort. C’est quelque chose que l’on a en soi. Des amis de mes parents travaillaient dans les pompes funèbres. Ils parlaient souvent de leurs activités lorsqu’ils venaient nous voir à la ferme. On me disait d’aller au lit, mais je me relevais pour écouter ce qui se disait derrière la porte. J’étais...