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Du piano par-ci, par-là, les bons plans de Frédéric Mérat

Les journalistes d’«ArcInfo» partagent leurs coups de cœur avec vous: découvrez ceux de Frédéric Mérat.

01 mai 2019, 14:00
Portraits SNP  Neuchatel, 10 01 2018 Photo : © David Marchon

Gare au piano!

«Je hais les pianos dans les gares.» La sentence est de l’acteur français Fabrice Luchini, dans une vidéo qui tourne sur les réseaux sociaux. Celui qui se réclame «de la race des résistants de gauche» condamne «l’égalitarisme, une utopie gauchiste». Aux oreilles de l’ancien apprenti coiffeur, celui qui n’est pas un grand pianiste n’a pas à «imposer son imperfection» aux autres.

L’un de ces derniers jours, un piano trônait dans le hall de la gare de Neuchâtel. Une jeune fille en jouait, ma foi plutôt bien, dans l’indifférence générale. Les écrans accaparaient toute l’attention. 
Après Neuchâtel, le piano sera en gare de Berne et dès le 20 mai à Delémont.

Piano au présent

C’est hommage d’un pianiste à son maître, Oscar Peterson. Une pièce de théâtre en musique qui s’offre aussi à lire. D’entrée de jeu, le ton du donneur de leçons irrite. L’épanchement de l’auteur sur les révélations qu’il a vécues manque de nous submerger. Si le livret n’était pas si court, on serait tenté d’écourter.

Quelques accords accrochent. Et ça sonne parfois juste. Comme lorsque création et interprétation sont renvoyées dos à dos. Avec cette réplique aux disciples de l’avant-garde: «Le meilleur moyen de ne pas être le larbin du futur, c’est de devenir le maître éternel du présent.»
Romain Villet, «My Heart Belongs to Oscar», éd. Le Dilettante, 2019.

Piano pont

Encore un film biographique. Américain et couronné aux Oscars. Autant de raisons pour courir le voir ou s’enfuir. Inspirée de faits réels, l’histoire parle de barrières qui, quand la vie est bien faite, tombent. Un pianiste pincé découvre qu’il peut manger avec ses doigts. Son opposé, qui lui sert de chauffeur, s’ouvre à l’expression des sentiments.

Tout ça peut faire sourire. Et pourtant, on se régale, avec des envies de dévorer autant du poulet frit que de la musique compliquée. Le fossé culturel est habilement comblé lorsque, en anglais, l’un évoque Chopin, que l’autre traduit par Joe Pain!
«Green Book», de Peter Farrelly, 2018, encore en salles.

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