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Ils ont imaginé un pain à l’oeil-de-perdrix

De jeudi à samedi derniers, Chocolatissimo, à Neuchâtel, a accueilli la 19e édition de la finale romande et tessinoise des meilleurs jeunes boulangers-pâtissiers. Oeil-de-perdrix et saucisson neuchâtelois au programme.

14 nov. 2019, 11:00
Le Neuchâtelois Melvin Salvi derrière ses oeuvres.

«La participation était belle, avec un bon niveau», se réjouit Nicolas Perriard, de la Tarterie du Littoral, à Neuchâtel. En tant que président de l’Association des artisans boulangers-pâtissiers-confiseurs du canton de Neuchâtel, il a co-organisé la finale romande et tessinoise des meilleurs jeunes boulangers-pâtissiers.

Durant trois jours, dans le cadre de Chocolatissimo, six candidats se sont affrontés, à raison de deux par jour. Tous avaient obtenu leur CFC (Certificat fédéral de capacités) au mois de juillet. Détenteurs des meilleures moyennes de leur canton lors des examens pratiques de fin d’apprentissage, ils avaient été sélectionnés pour cette finale. 

Yohan Jacot, représentant le canton de Vaud, a décroché le titre. Si le jeune homme a effectué son apprentissage chez Ackermann, boulanger à Grandson (au vu de son domicile, il a suivi les cours théoriques à Neuchâtel). Il effectue actuellement une formation complémentaire en confiserie au sein de la même entreprise.

Une belle visibilité

Melvin Salvi (apprentissage chez Maeder, à Neuchâtel) a représenté le canton de Neuchâtel, tandis que Marine Fleury (apprentissage chez Nora Mario Piccina à Porrentruy) a défendu les couleurs du Jura.

«La finale s’est bien passée et a offert une belle visibilité aux candidats. Beaucoup de monde était présent au péristyle de l’Hôtel de ville», note le co-organisateur. «Il s’agit d’une superbe expérience, qui peut par ailleurs ouvrir la porte des SwissSkills (réd: le championnat de Suisse des métiers) et éventuellement même des WorldSkills.»

Composer avec le terroir 

Pour la finale, les participants ont eu 7 heures et demie à disposition pour réaliser leurs pièces autour du thème «Terroir neuchâtelois». En plus du programme de base incluant des pièces de boulangerie, des viennoiseries et des tourtes ou encore des pains, la création d’un pain à base d’œil-de-perdrix et d’un snack à base de saucisson neuchâtelois était imposée. 

«C’est un métier dans lequel il est possible de créer tous les jours si on le souhaite», s’enthousiasme Nicolas Perriard. Et les jeunes en ont saisi l’opportunité. «Dans les créations, il y a eu des belles et bonnes choses. Ils ont fait preuve de créativité. Avec un même produit de base, les candidats ont proposé des résultats très différents.»

Pour motiver les jeunes 
Le concours est organisé par l’Association romande des artisans boulangers-pâtissiers-confiseurs. Il vise avant tout à motiver les jeunes et à les inciter à la créativité dans leur métier. Le concours a également pour but de démontrer le niveau élevé de la formation et d’en assurer sa promotion. Chaque année, c’est un autre canton qui accueille la finale et propose ainsi un thème de création différent aux jeunes diplômés.

La Jurassienne Marine Fleury. Photo: SP

Sandra Hildebrandt

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