Votre publicité ici avec IMPACT_medias
Réservé aux abonnés

Discrimination ou liberté d’expression? Une limite floue

Il n’existe pas de ligne claire entre la liberté d’expression et des propos répréhensibles, rappelle le professeur de droit Bernhard Sträuli, dans le contexte du procès d’Yvan Perrin pour discrimination raciale.

15 juil. 2020, 16:00
Yvan Perrin à son arrivée au tribunal, à Neuchâtel, le mercredi 15 juillet 2020.

Le Ministère public neuchâtelois accuse Yvan Perrin de discrimination dite «raciale». Selon l’acte d’accusation, l’ancien vice-président de l’UDC a enfreint l’article 261 bis du Code pénal. Ce texte précise notamment que celui qui aura publiquement porté atteinte à la dignité humaine en raison d’une appartenance raciale, ethnique ou religieuse, risque une peine pécuniaire ou jusqu’à trois ans de privation de liberté.

Mais quelles sont les limites? Quels propos sont punissables? «Ce dispositif est truffé de notions juridiques indéterminées», explique d’emblée Bernhard Sträuli, professeur de droit à l’Université de Genève. Il est pratiquement impossible de tracer une ligne claire entre ce qui est permis et proscrit, estime le spécialiste, en évoquant certaines latitudes que permet la liberté d’expression.

Aux yeux du docteur en droit, il reste délicat d’appréhender les abus et discriminations. Tel n’est pas le cas «lors d’un appel à une suppression physique», comme peut le laisser entendre un commentaire...

Votre publicité ici avec IMPACT_medias