«Si vous avez une dépression, ce n’est pas en vivant avec d’autres personnes déprimées que vous irez mieux!»
La formule est assez directe, mais elle résume bien la vision que développe le Centre neuchâtelois de psychiatrie (CNP) depuis plusieurs années: l’intégration sociale est essentielle pour les malades psychiques. Elle est surtout à l’exact opposé des notions d’isolement et de marginalisation, qui prévalaient dans la vision «asilaire» de la psychiatrie. «C’est l’héritage d’une vision ancienne, contraire aux recommandations de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), insiste Raffaella Diana, directrice générale du CNP.
Psychiatrie communautaire
Et c’est ce qui guide l’action de l’institution de droit public constituée en 2009. Son maître-mot? La psychiatrie communautaire, dite aussi psychiatrie sociale. Un mouvement qui s’est développé à partir des années 1980 et qui inspire l’entier des acteurs de la branche, et ce dans tous les cantons. Les professionnels neuchâtelois, en particulier ceux du CNP, s’appliquent...