«J’ai d’abord fait ça pour moi, pour avoir une nouvelle formation, apprendre le français, savoir comment éduquer mes enfants... J’ai ensuite poursuivi mon activité bénévole pour venir en aide aux autres femmes migrantes. Car ce qu’elles vivent, je l’ai vécu aussi...»
Entrée à Recif en 2007, membre depuis six ans du réseau Mères de contact de la Croix-Rouge neuchâteloise, Arlinda Kërçeli est une des six animatrices de Femmes-Tische Neuchâtel, un plateau d’échanges pour les femmes migrantes lancé en début d’année.
Albanaise du Kosovo arrivée en Suisse en 2004, divorcée, sans emploi, elle sait la solitude et la souffrance de l’exil, la complexité d’une vie à recommencer. «Quitter sa terre natale et arriver dans un pays inconnu où il y a tout à apprendre, c’est très dur», lâche-t-elle.
Le français, cette galère
Le fossé est culturel, juridique, social, l’apprentissage du français une galère. «A la différence de l’albanais, il n’y a...