«Mon salaire a baissé de 15% lorsque je suis allée enseigner dans une classe terminale. Et personne ne m’avait avertie de cette diminution!»
Sophie (prénom d’emprunt), prof dans une école secondaire du canton de Neuchâtel, accuse le coup. Après trente ans d’enseignement dans des classes de niveau préprofessionnel, cette généraliste a dû faire un choix: «Avec la suppression des filières, les ‘préprofs’ ont disparu. J’avais donc deux possibilités: enseigner dans les nouvelles classes à niveaux, en 9e ou en 10e, ou m’occuper des classes terminales.»
Sophie souhaite continuer à travailler avec des adolescents en difficulté d’apprentissage. «Peu d’enseignants veulent travailler avec les terminales. J’ai accepté de relever ce défi. La charge est lourde, l’investissement est énorme, ces adolescents entre 12 et 15 ans rencontrent des problèmes de comportement ou des blocages. Mais j’ai tout de suite aimé le contact avec ces jeunes.»
Pénalisée au niveau salarial
En enseignant en terminale,...