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Des partis neuchâtelois soutiennent la loi sur les armes

Plusieurs partis politiques neuchâtelois affichent leur soutien à la révision de la loi sur les armes, soumise au vote le 19 mai prochain. Ils dénoncent les propos «alarmistes» de certains opposants et tiennent à rétablir les «faits».

07 mai 2019, 17:19
Les partis neuchâtelois favorables à la loi sur les armes dégainent leurs arguments.

Les partis politiques neuchâtelois favorables à la révision de la loi sur les armes (LArm), soumise en votation le 19 mai, tirent sur les «émois alarmistes et conspirationnistes» de certains opposants.

Réunis ce mardi matin à Neuchâtel, ils ont fustigé les «graves dérives» – insultes, mensonges, allégations graves… – constatées sur les réseaux sociaux. «Les opposants osent tout dire, sauf les faits», résume Romain Dubois, vice-président du Parti socialiste neuchâtelois, dans un communiqué également signé par le Parti libéral-radical, les Vert’libéraux et les Verts.

Quarante morts par an

La loi répond à une adaptation du droit national à une directive européenne. Elle n’apporte, selon eux, aucun changement pour les armes de service et les tireurs sportifs. «A part l’exigence d’être membre d’un club ou de tirer régulièrement», glisse Mireille Tissot-Daguette (vert’libéraux). Pour elle, «il sera toujours plus facile d’obtenir un permis d’arme qu’un permis de scooter».

Avec quarante morts par année sur dix ans, les homicides par arme à feu n’épargent pas la Suisse, souligne-t-elle, en ajoutant que «les violences domestiques graves avec des armes à feu représentent 14,3% des agressions, avec un décès dans près de 80% des cas».

L’aspect sécuritaire s’affiche en préoccupation numéro 1. Un refus de la LArm remettrait en cause le maintien de la Suisse dans l’espace Schengen, et donc la coopération internationale via le système d’information Schengen.

A lire aussi : Derrière les armes, l’enjeu Schengen

Gare au maillon faible

«Placer entre les mains du hasard notre accès aux bases de données européennes du crime est insensé et irresponsable», tonne Grégory Jaquet (PS). «Il est honteux de torpiller ainsi notre sécurité, le travail de nos polices et de notre justice. Sans le système Schengen, les auteurs de délits et de crimes commis à Neuchâtel ne seront plus identifiés hors du pays. Ce sont des criminels qui ne seront pas condamnés.»

Le Vert Roby Tschopp abonde: «La Suisse deviendra une destination privilégiée pour les malfaiteurs si notre pays devient le maillon faible en matière de contrôle.»

Placer entre les mains du hasard notre accès aux bases de données européennes du crime est insensé et irresponsable
Grégory Jaquet, membre du groupe de soutien

Tourisme en danger

Julien Spacio (PLR) rappelle qu’une sortie de Schengen impliquerait la réintroduction des contrôles systématiques aux frontières. L’obligation faite aux voyageurs d’obtenir deux visas (un pour l’Union européenne, un pour la Suisse) impacterait également le tourisme, avec «un manque à gagner de plus de 500 millions de francs».

Quelle que soit l’évolution future de la directive, le comité de soutien rappelle que la Suisse conserve deux jokers dans sa manche: la négociation sur sa mise en œuvre et le référendum. «Il est donc faux de dire que de nouvelles règles seront imposées à la Suisse.»

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