Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Des archéologues du monde entier à l'Université de Neuchâtel

Trois cents chercheurs du monde entier ont décortiqué le Nord du Soudan et son passé durant une semaine, à l'Université de Neuchâtel.

05 sept. 2014, 17:22
Une chercheuse venue du Soudan, pensive, en marge du Congrès international sur les études nubiennes.

En marge de l'exposition "Aux origines des pharaons noirs", qui vient d'ouvrir ses portes au Laténium, Neuchâtel a accueilli cette semaine le 13e Congrès international d'études nubiennes. Dédié à un public de spécialistes, principalement des archéologues, il constitue un rendez-vous majeur pour l'étude de cette région du Nord du Soudan.

Pour Neuchâtel, c'est un événement. Organisé tous les quatre ans, le rendez-vous se déroule en Suisse pour la deuxième fois, après le congrès de Genève en 1990. S'il a eu lieu dans la région cette année, c'est à l'initiative de Mathieu Honegger, directeur de la Mission archéologique suisse au Soudan et professeur à l'Université de Neuchâtel.

Proposant 220 conférences en lien avec la Nubie, ce congrès était l'occasion d'échanger les connaissances actuelles, les études nubiennes étant encore "inféodées" à l'égyptologie. En effet, il n'existe pas de chaires d'études nubiennes en Europe, d'après Mathieu Honegger.

Centrée sur la vallée du Nil, la Nubie a longtemps été la seule voie d'accès vers l'Afrique subsaharienne. Ce vaste territoire reliait deux mondes: la Méditerranée et les civilisations de l'Antiquité classique d'un côté, les sociétés à tradition orale de l'Afrique noire de l'autre. Dominée par l'Egypte entre 1480 avant J.-C. et 1080 avant J.-C., la Nubie a pris sa revanche entre 713 et 656 avant J.-C., quand les pharaons noirs régnèrent sur toute la région.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias