L’actuel Conseil national n’est guère favorable à la protection de la nature et de l’environnement, estime l’Alliance environnement, qui regroupe Greenpeace, Pro Natura, l’Association transports et environnement et le WWF. Il se base sur onze votes effectués par les élus entre décembre 2017 et septembre 2018.
Ces onze scrutins ont été sélectionnés par des experts en fonction des objectifs prioritaires visés par les organisations gouvernementales. A ce jeu, les conseillers nationaux neuchâtelois Denis de la Reussille (POP) et Jacques-André Maire (PS) se montrent les plus «verts». Ils obtiennent chacun 100% sur l’échelle de l’Alliance environnement.
Il en va autrement de leurs collègues Philippe Bauer (PLR) et Raymond Clottu (indépendant, membre du groupe UDC). Le premier obtient 18,2%. Il a voté dans le sens de la protection de l’environnement lors de deux des onze scrutins. Le second atteint 4,5%. Il s’est abstenu lors du vote sur la sortie progressive du glyphosate.
Des alliés à gauche
Sur un plan national, c’est surtout dans les rangs du Parti suisse du travail (PST-POP), des Verts et du Parti socialiste que l’alliance peut trouver des alliés, relève cette dernière. Il faut préciser que Denis de la Reussille est le seul élu POP aux Chambres fédérales. Le PLR s’améliore par rapport au classement précédent. «Ce parti n’en a pas moins rejeté à une très forte majorité, voire en bloc, la plupart des objets.»
Quant à l’UDC, «sa sensibilité ne dépasse pas une valeur moyenne de 4,6%», relève l’alliance dans un communiqué.