"Une douzaine de personnes ont travaillé à cet équipement, un projet démarré il y a deux ans": responsable de la communication chez Syderal, à Gals (BE), Arnaud Gisiger ne le cache pas. C'est un tout gros projet, "à plusieurs millions", qui est sur le point d'aboutir pour la société spécialisée dans les solutions électroniques pour l'espace.
La semaine prochaine, les ingénieurs livreront le modèle de vol au CNES, l'Agence spatiale française, une boîte noire bourrée d'électronique qui fera le voyage jusqu'à Mars. Sur la planète rouge, elle contrôlera le fonctionnement de l'instrument SEIS, un sismomètre qui mesurera les mouvements du sol martien.
Rôle majeur de la Suisse
Cet instrument sera l'un des deux fixés sur l'atterrisseur Insight, un projet qui est le fruit d'une collaboration entre la NASA et sa soeur européenne l'ESA. L'autre instrument est un capteur de flux de chaleur qui s'enfoncera à une profondeur 5 mètres dans le sol martien.
"En partenariat avec l’ETHZ, nous avons assuré aussi l’intégration d’éléments provenant de France, d'Angleterre et d'Allemagne", ajoute Arnaud Gisiger. "Cela montre la dimension européenne de ce projet et le rôle majeur joué par la Suisse."
Le décollage est prévu entre le 4 et le 24 mars 2016, de Californie, sur une fusée Atlas. Le voyage vers Mars doit durer six mois et demi.