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Dans «Le palais aux 37 378 fenêtres» de Corinne Desarzens, on se confine volontiers

«Le livre de la semaine» est proposé par Karim Karkeni, de la librairie La Méridienne, à La Chaux-de-Fonds.

26 mars 2020, 15:39
Une proposition de Karim Karkeni, de La Méridienne.

Etant donné qu’il convient de rester le plus possible à la maison, il est bienvenu de pouvoir s’aérer et regarder dehors, loin, voire carrément zieuter jusqu’au 18e siècle.

Alors, abritez-vous dans «Le palais aux 37 378 fenêtres» façonné par Corinne Desarzens. Y abordant les méandres de la rédaction et de l’impression de «L’Encyclopédie d’Yverdon», soit entre 1770 et 1780, elle déborde allègrement: elle invente des dialogues, évente des listes, vante des couleurs, vend des cartes postales mentales en 37 378 dimensions, tout cela encadré par des personnages savoureux.

Sa prose (sidérante de fluidité dans l’envol permanent) réussit à être excessive et rigoureuse dans le même pas de danse à la belle étoile. Nombre de ses phrases sont des bains de minuit en merveilleuse compagnie. On en sort tout ébaubi. Allez, une miette juste pour saliver:

«Lire: se cramponner à un petit bout de ciel.»
«Ecrire: prélever un petit bout du corps d’une énorme baleine.»
«Les Allemands appellent «Sternstunde», ou heure étoilée, un instant qui va devenir si important dans notre vie qu’il en change le cours.
»

Karim Karkeni

«Le palais aux 37 378 fenêtres», de Corinne Desarzens, éditions de l’Aire.

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