Jean Bernard Simonet avait quinze ans en 1962. Il se souvient aujourd’hui des eaux en folie du Ruhaut qui avaient dévalé Cressier cette année-là. «Une poche d’eau avait lâché au-dessus d’Enges, à Grange-Vallier et le Ruhaut avait dévasté le village. Mais il n’y avait pas autant de gravats et de branches d’arbre que cette année», raconte-t-il.
«C’était surtout du limon et de la petite pierraille. Mais ça avait inondé tout le centre du village jusqu’à la vieille Thielle, les champs étaient couverts de limon. Il avait fallu six semaines pour curer le Ruhaut à l’époque, ça se faisait à la main, à la pelle et à la pioche.»
Une combe qui a lâché
Nouvelle catastrophe en 1983. «C’est fois-là, c’était une combe située juste en dessus du village qui s’est remplie d’eau, car la carrière n’était plus exploitée», poursuit Jean Bernard Simonet. «Avec les branchages, ça a bouché l’exutoire au...